Bon vent pour monsieur Carnaval

Vie locale

Normalement, et d’après le calendrier religieux, le temps du carnaval commence le 6 janvier, jour de l’Épiphanie et des galettes des rois finissant la fin des fêtes de Noël, et s’arrête le mardi gras (5 mars cette année), veille du mercredi des cendres, début de la période de jeûne et de pénitence du carême qui conduit à Pâques. Mais quarante jours de carême, c’est long, surtout du temps où les générations passées prenaient très au sérieux l’abstention de viandes et oeufs. Problème économique, les oeufs (hors frigo, inconnu à l’époque) ne se conservent qu’une vingtaine de jours. C’est pour ne pas perdre cette denrée précieuse pour le peuple qu’on les utilisaient ce jour-là sous toutes les formes possibles (crêpes, bugnes, bottereaux, omelettes - pas encore norvégiennes - et Cie). Et puis on stockait de nouveau les oeufs pour 20 jours où, souvent décorés, ils devenaient des oeufs de Pâques. La mi-carême était donc un jour de joie où, au Moyen-Age et jusque de nos jours aux Antilles, Québec... on faisait une fête carnavalesque qui était en même temps la fête des blanchisseuses, des marchands de charbon et des porteurs d’eau (ce qui peut être logique : les marchands de charbon ayant besoin des services des blanchisseuses qui avaient besoin de ceux des porteurs d’eau... Infox historique ?).

Toujours est-il qu’au XXI° siècle, le carnaval se balade au gré des temps libres loin de toute justification religieuse, d’où le carnaval de Verfeil, organisé par le Comité des fêtes, qui s’est tenu cette année le samedi 13 avril, veille des Rameaux, avec un temps très agréable et un petit vent d’ouest régulier qui a permis de griller monsieur Carnaval sans danger pour les centaines de spectateurs.

Le jury du concours de déguisements

Foule de carnavaliers place De Gaulle

Hé, les filles, on s’éloigne un peu car il commence à brûler

Madame Carnaval semble heureuse de conduire son compagnon au supplice !

Monsieur carnaval y va, lui, à reculons