Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Salaires et avortement au coeur des élections
Plus de 27.000 Andorrans ont commencé à voter dimanche matin pour élire pour quatre ans les 28 membres du parlement de cette principauté, le Conseil général, chargé de désigner le chef du gouvernement.
Le parti de centre-droit Democrates per Andorra (DA), au pouvoir en Andorre depuis huit ans, a remporté les élections mais ne dispose plus de la majorité absolue, et devra donc nouer des alliances pour gouverner.
Ce parti de centre-droit, au pouvoir depuis 2011 et aujourd'hui conduit par l'ex-ministre de l'Intérieur Xavier Espot, était une nouvelle fois favori du scrutin.
Toutefois, les socialistes et les libéraux, qui mènent l'opposition de centre-gauche lui ont compliqué la tâche, en faisant campagne sur une nécessaire reconversion et modernisation du pays.
Le Parti social-démocrate (PS), deuxième force issue des urnes, affiche une dynamique avec désormais 7 postes de conseillers, en comptant ceux obtenus dans leur alliance avec les libéraux. Le PS est le parti qui progresse le plus.
"Les Democrates gagnent les élections mais perdent la capitale et Escaldes", titrait d'ailleurs le journal Diari d'Andorra sur son site.
Les libéraux pour leur part sont les grands perdants du scrutin (4 conseillers), victimes de l'émergence du parti Tercera Via, formé par d'excontre libéraux, qui obtient autant de sièges.
Cette nouvelle formation est citée comme un allié possible pour DA. "Le message est clair: le pays a besoin de stabilité et maintenant, à la ludes mière résultats, il est temps de s'asseoir et de discuter", a dit son leader, Jose Pintat, cité par ARA Andorra.
Ce scrutin s’est déroulé sur fond de grogne sociale: le micro-Etat pyrénéen, réputé pour son commerce détaxé et son tourisme hivernal, a été le théatre de trois manifestations depuis mars 2018, du jamais vu en 85 ans.
Les manifestants protestaient une réforme de la fonction publique, une situation sociale dél'immobilier. gradée et la cherté de
Le gouvernement sortant d'Antoni Marti avait finalement lâché du lest en janvier, décrétant notamment une hausse du salaire minimum.
Autre sujet-clé de cette élection : l'avortement. Parmi les réformes à mener, le chef de file des libéraux, Jordi Gallardo, cite notamment sa dépénalisation alors que l'avortetotalement ment est actuellement proscrit même en cas de viol ou de danger pour la santé.
Quelque 80.000 personnes habitent en Andorre, mais seuls les 27.278 déandorrane tenteurs de la nationalité ont le droit de vote.