Le portrait robot va-t-il disparaître ?

Depuis quelques semaines, le masque a fait son arrivée dans notre quotidien. Jusque là réservé au secteur médical, il a franchi les portes des hôpitaux pour prendre son envol et envahir tout notre territoire national. Qu’il soit simple, conforme, bleu, blanc, rouge, avec logo ou tissu coloré, avec pois, fleurs, chacun se doit de le porter dans certains lieux ou certaines circonstances. Les couturiers et couturières ont fait preuve d’imagination et nous avons pu voir récemment que trois soeurs couturières très connues dans le milieu du mariage ont mis au point des masques pour les futures mariées en dentelle, tulle ou brillants. Les dames découvrent que le maquillage et le rouge à lèvres ne sont pas forcément les bienvenus dans ce cercle restreint du masque. Lorsque nous croisons notre voisin ou des connaissances il n’est pas toujours évident de les reconnaître car le masque cache une bonne partie de leur visage. Difficile de voir si la personne qui nous parle est souriante, blessée, fatiguée, intéressée par nos propos, agacée ou plaisante à regarder : seuls ses yeux peuvent nous renseigner et si elle porte des lunettes l’exercice est plus compliqué. Bon nombre d’affaires criminelles ou judiciaires ont vu leur aboutissement dans le montage suivant propos des personnes, du portrait robot diffusé à grande échelle dans les commissariats, les lieux publics, les médias. Mais qu’en sera-t-il maintenant ? Quel intérêt de diffuser un visage humain avec les trois quarts de son visage dissimulé par un masque. La police est inquiète de ce nouveau contexte qui ne va pas les aider dans le règlement des affaires. Montrons-nous solidaires. Il faut que chacun d’entre nous observe les autres en regardant deux éléments : les yeux (couleur, forme, oreilles grandes, petites, collées, décollées). Alors soyez vigilants et observez bien ces deux points c’est le moins que nous puissions faire pour aider nos policiers.

Notre nouveau look quotidien