Les Fleurs de Valentin refleurissent sous les arcades

Les fleurs de Valentin refleurissent sous les arcades de la place Valentin Abeille. Céline Abeille, la fleuriste, y veille malgré les difficultés liées à la crise sanitaire et au confinement qui a contraint les commerces à fermer, suivis d’une reprise d’activité qui a besoin de retrouver son volume antérieur. En effet, la circulation dans le village est moins dense, une partie de la population demeure toujours légitimement prudente.

Le 1er mai, Céline a bien effectué des livraisons de muguet et assuré un drive, mais l’absence des clients en magasin a généré un important manque à gagner. Depuis la fin du confinement, les clients hésitent encore à se déplacer et un certain nombre préfère appeler pour se faire livrer. Par ailleurs, les fêtes et les mariages sont reportés…

Céline, précautionneuse et rassurante, a posé une affiche pour informer sur les dispositions prises; elle a installé une borne à l’entrée du magasin avec du gel hydroalcoolique et positionné un plexiglas sur le comptoir entre elle et les clients.

Pour pallier à l’important déficit de recettes, Céline Abeille a bénéficié d’une aide d’État de 1500€, et du report en avril des cotisations URSSAF et RSI. Peut-être même seront-elles finalement annulées? En ces temps de fragilisation sociale, tous les ressorts de la solidarité publique et privée sont vitaux. Les assurances ont refusé de rembourser le coût des marchandises périssables comme les fleurs. Céline a sollicité un allègement de loyer auprès de son propriétaire qui ne s’est pas manifesté.

Malgré les aléas du moment, Céline a rouvert son magasin avec plaisir et retrouvé ses clients avec bonheur. Elle leur conseille de mettre un masque dans le magasin. Ils acceptent avec beaucoup de gentillesse, et peut-être un brin de soulagement. Comment dit-on solidarité avec des fleurs? Céline et ses clients mériteraient bien un bouquet.

Céline, Les Fleurs de Valentin, au coeur de Montréjeau.