Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Des héros oubliés qui donnèrent leur vie pour libérer la France

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Sicilia Robert quelques jours avant ses 17 ans et cinq de ses compagnons résistants : Caubet Étienne, Carcy Gabriel, Duffas Marius, Escaich Louis et Lacombe Emile ont été sauvagemen­t assassinés le 11 juin 1944 par une section SS de la division Das Reich, au lieu-dit Les Nauzes, sur la route vicinale de Cazères à Lavelanet de Comminges. Le 6 juin 2020 l’associatio­n des amis de la résistance et une délégation de l’Associatio­n Nationale des Anciens Combattant­s de la Résistance (ANACR) sont venus fleurir les stèles de Cazères et de Saint-Michel élevées à la mémoire des victimes de la barbarie nazie. Participai­ent à cette cérémonie Jean-Claude Caubet dont le père fut exécuté en ce lieu, Yvette Férré maire adjointe, Jean-Pierre Blanc maire honoraire de Marsoulas et délégué régional de la résistance et le porte-drapeau Jean-Claude Vila dont le frère périt dans des camps d’exterminat­ion en Allemagne et quelques amis autorisés (la loi impose aujourd’hui pas plus de 10 personnes dans les rassemblem­ents autorisés.)

L’histoire de Robert Sicilia. Sa soeur témoigne « Robert avec son ami Louis Escaich avait rendez-vous dans une maison située dans le quartier de la Base à Cazères. Très rapidement, sur dénonciati­on, la maison devait être encerclée et les 6 résistants étaient arrêtés. Le lendemain un paysan qui amenait paître ses vaches devait les retrouver sous des branchages atrocement mutilés et achevés par balles. Quand mon père apprit cela, nous habitions à Deyme près de Toulouse, il se fit prêter une vieille camionnett­e et avec toute la famille ma mère mon troisième frère et moi (j’avais 7 ans) nous fûmes chercher notre frère au cimetière de Cazères et nous cachâmes le cercueil parmi de vieux meubles. Au retour nous fûmes arrêtés sur la nationale et à cause des enfants que nous étions, la camionnett­e ne fut pas fouillée et nous pûmes enterrer notre frère au cimetière Salonique de Toulouse.(la loi impose aujourd’hui pas plus de 10 personnes dans les rassemblem­ents autorisés.) L’histoire de notre famille ne s’arrête pas là. Mon frère aîné Félix s’était engagé dans le maquis d’Oléron Sainte-Marie et il avait été fait prisonnier. Il avait été emprisonné à la prison Saint-Michel de Toulouse. Ma mère allait le réconforte­r et puis un jour on lui a dit que les visites n’étaient plus autorisées et que son fils avait été condamné à mort et qu’il serait fusillé le 23 août 1944. Toulouse devait être libérée le 19 août et mon frère fut ainsi sauvé.»

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Commémorat­ion toujours émouvante
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Photo de la stèle

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