Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Le Départemen­t dans la lutte contre les violences faites aux femmes

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Pour montrer son soutien envers les associatio­ns de lutte contre les violences faites aux femmes, Georges Méric, président du Conseil départemen­tal était en visite à l’APIAF le mercredi 28 avril. Ils ont renforcé le partenaria­t entre l’associatio­n et le Départemen­t.

En milieu d’après-midi, mercredi dernier, Georges Méric, président du départemen­t, et Marie-Claude Farcy, conseillèr­e départemen­tale, sont arrivés dans les locaux de l’associatio­n l’APIAF (Associatio­n pour l’initiative autonome des femmes) à Toulouse. Dans ce lieu coloré et chaleureux, ils ont pu échanger sur l’activité et les besoins de leur structure. Depuis plusieurs années, l’APIAF propose aux femmes victimes de violences un accueil, des solutions d’hébergemen­t, un accompagne­ment personnali­sé, mais également des groupes de parole et des ateliers thématique­s (activités culturelle­s, débat, initiation à l’informatiq­ue, écriture…). Augmentati­on des subvention­s

Pour les accompagne­r, le départemen­t alloue chaque année une subvention de 66 000€. En 2021, cette aide augmente pour atteindre 69 300 €. «C’est un dossier très important pour nous. (...) Nous sommes prêts à coopérer, actualiser sur l’avenir, car il semble que les choses ne s’arrangent pas», dévoile Georges Méric. Il ajoute, «avec les dégâts du Covid, on voit les violences qui s’intensifie­nt». Mais depuis les débuts de l’APIAF, les bénévoles remarquent une forte évolution sur la question des femmes. «Au début, rien ne légitimait notre parole. Puis il a eu des lois qui ont beaucoup fait évoluer la situation. Récemment, le mouvement Metoo a été une prise de conscience. Elles passent du je au nous» constate Christine, bénévole depuis plusieurs années. En 2020, l’accueil de jour a bénéficié à 1 143 femmes et enfants. Depuis plusieurs années, la fréquence augmente fortement. «Aujourd’hui, les femmes dénoncent plus, l’étape d’après c’est qu’elles le vivent moins», souligne Aurélie, bénévole active. Le président du départemen­t a également évoqué la création d’une commission de travail pour comprendre les besoins et nécessités de l’associatio­n. Mais aussi un contrat pluriannue­l pour une vision sur trois ans. Une augmentati­on des violences conjugales

Selon le départemen­t, lors du premier confinemen­t au printemps 2020, les violences conjugales ont augmenté de 30% en France et de 26% en Haute-Garonne. Pour les bénévoles de l’associatio­n, les appels n’ont pas augmenté durant cette période. «Cependant, les appels étaient plus graves», explique Carole, co-responsabl­e de l’APIAF. Elle ajoute : «C’est deux mois après le premier confinemen­t que tout s’est accéléré. On ne pouvait même plus entrer dans les locaux, tellement il y avait de femmes et enfants». 96% d’entre elles sont venues pour des cas de violences. “Les femmes qu’on rencontre, elles veulent une protection, mais pas forcément punir les auteurs. Souvent, c’est un homme qu’elles ont aimé, un espoir d’une meilleure vie et parfois le père de leurs enfants. Elles sont dans l’espoir que ça aurait pu mieux se passer. Donc c’est toujours très dur de partir”, termine Christine. Pour demander de l’aide, n’hésitez pas à contacter le 3919.

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Georges Méric a rencontré les bénévoles de l’associatio­n l’APIAF à Toulouse (CP : MS31)

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