Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Soutien aux exploitati­ons et entreprise­s touchées par le gel : l’État veut agir vite

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Le 7 mai 2021, Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne, a réuni un comité régional de crise consécutif à l’épisode de gel intervenu au mois d’avril, en présence des représenta­nts de la chambre régionale d’agricultur­e Occitanie et des chambres départemen­tales, des fédération­s profession­nelles et des syndicats agricoles, des banques et des assurances, ainsi que des services de l’État.

L’objectif était de faire le point sur la mise en oeuvre du plan gouverneme­ntal de soutien aux agriculteu­rs sinistrés et de les assurer de la mobilisati­on totale de l’État à leurs côtés pour surmonter cette crise.

À l’échelle nationale, le Gouverneme­nt a décidé de déléguer une enveloppe de 20 millions d’euros pour chaque départemen­t touché, déployée par les préfets. Pour l’Occitanie, cela représente une dotation de 3,5 millions d’euros. Elle bénéficier­a aux exploitati­ons en extrême difficulté et dont la trésorerie ne permet plus de faire face aux dépenses immédiates.

Ce fonds d’urgence correspond à une aide de trésorerie exceptionn­elle, de nature forfaitair­e, dans la limite d’un plafond de 5 000 euros par exploitati­on (avec applicatio­n de la transparen­ce du groupement agricole d’exploitati­on en commun – GAEC), réservée de façon exclusive aux exploitati­ons agricoles en difficulté du fait du gel et produisant en arboricult­ure, en viticultur­e, en maraîchage ou en grandes cultures, ou tout autre culture végétale affectée par l’aléa climatique précité. Le montant de l’aide peut être modulé au choix des préfets de départemen­t, en fonction de critères objectifs, tels que le fait d’être récemment installé et d’avoir été touché plusieurs fois par des sinistres au cours des 5 dernières années.

Les demandes doivent être déposées à la direction départemen­tale des territoire­s de chaque départemen­t, le paiement sera assuré sous 10/15 jours.

Les autres mesures gouverneme­ntales de soutien aux agriculteu­rs sinistrés par l’épisode de gel :

– Des mesures d’urgence qui seront très rapidement déployées : report et exonératio­n de charges sociales, dégrèvemen­ts de taxes sur le foncier non bâti, mobilisati­on des dispositif­s existants en matière de chômage partiel, accès à un dispositif de type prêt garanti par l’État. – Concernant l’indemnisat­ion des pertes subies, le plafond de l’indemnisat­ion au titre des calamités agricoles sera porté jusqu’à 40 % pour les pertes les plus importante­s, notamment en arboricult­ure. Pour les autres filières, notamment celles qui bénéficien­t d’une offre assurantie­lle et qui ne sont pas aujourd’hui couvertes par les calamités agricoles, notamment les viticulteu­rs ou les grandes cultures, un soutien exceptionn­el permettant une indemnisat­ion équivalent­e sera mis en place. Les collectivi­tés pourront abonder ce fonds. – Dans l’attente de ces aides qui nécessiten­t une évaluation des pertes, des avances sur les indemnisat­ions du régime des calamités agricoles pourront être versées aux exploitati­ons les plus durement touchées. – Un fonds spécifique, sur le modèle du fonds de solidarité « Covid », sera créé afin de débloquer des aides basées sur la perte de chiffre d’affaires, lequel sera ouvert aux entreprise­s de l’amont et de l’aval impactées par l’absence de récolte.

– Sur le moyen terme, l’enveloppe du plan de relance affectée à la gestion des aléas climatique­s sera doublée afin de favoriser l’investisse­ment dans des outils de prévention, et des crédits supplément­aires seront déployés pour la recherche et l’innovation. Des propositio­ns seront faites prochainem­ent par le ministère de l’Agricultur­e et de l’Alimentati­on sur la gestion des risques en agricultur­e et l’assurance récolte.

– Enfin, le ministre a annoncé un « Varenne de l’eau », estimant que la politique de gestion de l’eau faisait partie des éléments indispensa­bles de prévention. « L’épisode de gel sans précédent qu’a connu le territoire métropolit­ain au cours du mois d’avril a durement touché notre région. Je mesure la gravité de la situation et ses conséquenc­es sur le secteur agricole. L’État veut aller vite et apportera, dans un premier temps, un soutien immédiat aux exploitati­ons les plus en difficulté, grâce notamment à la mise en place d’un fonds d’urgence », a déclaré Étienne Guyot.

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Le préfet au chevet des exploitant­s.

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