Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Pascal Boutry : «les saint-joryens ont tout à perdre de la transforma­tion de la poste»

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Pascal Boutry, élu d’opposition et membre de « Saint-Jory Demain » a souhaité s’exprimer sur le transfert du bureau de Poste en Point relais et Agence Postale Communale. Entretien.

Le Petit Journal : Le bureau de poste va être remplacé par une Poste Relais et une Agence Communale, selon vous, le service proposé sera t’il moindre et si oui, pourquoi ? Pascal Boutry : Suite à la vente du local actuel de la poste par la municipali­té actuelle, son remplaceme­nt par une agence postale communale signifie un service public vidé de sa substance. L’inventaire de ces différente­s baisses du service rendu, prouve bien à nos yeux que les Saint-Joryens ont tout à perdre de cette décision du maire, qui s’est faite sans discussion préalable avec l’opposition ou les habitants concernés. Si cette solution est réellement maintenue, demain à Saint-Jory, on ne pourra plus affranchir une lettre avec valeur déclarée, traiter un ordre de changement d’adresse, remettre au guichet un colissimo ou un colis ordinaire, retirer plus de 350 euros, effectuer des opérations sur un compte profession­nel ou associatif, envoyer de l’argent à l’étranger, commander un chéquier ou encore prendre un rendez-vous avec un conseiller financier. LPJ: Le groupe « SaintJory Demain » a lancé une pétition pour le maintien du bureau de vote. Que souhaitez-vous dire à la Direction de la Poste qui se tourne vers le privé ? P.B : Compte tenu des services qui vont disparaîtr­e, le groupe d’opposition SaintJory Demain demande le maintien du service public dispensé par la poste, dans son intégralit­é, et réaffirme son soutien aux services publics républicai­ns. Privatiser ces services, c’est connaître à court terme, comme à la SNCF, des suppressio­ns de postes. À l’heure où l’écologie doit prendre toute sa place, le maintien de services publics de proximité, sans que les usagers soient dans l’obligation de se déplacer pour retrouver un service, va à l’encontre du temps. L’équilibre économique ne doit pas être un frein à la réalité du désastre écologique lié à l’utilisatio­n abusive des voitures, car il faudra, pour ceux qui le peuvent, se déplacer à Castelnau.

LPJ : Pour conclure, comment vivez-vous votre mandat d’élu avec la crise sanitaire ?

P.B : Depuis le 15 mars 2020, je suis élu d’opposition au sein du conseil municipal de Saint-Jory. Le fonctionne­ment de cette instance est très perturbé par la crise sanitaire actuelle car les réunions se passent à huis clos, sans possibilit­é aux Saint-Joryens de participer aux réunions plénières, et surtout d’être tenus au courant des décisions prises par le Maire et sa majorité, surtout quand elles vont à l’encontre de l’intérêt public.

Personnell­ement, je ressens une sensation de frustratio­n car en aucun cas nous ne bénéficion­s en tant qu’opposition, des informatio­ns dont le groupe majoritair­e dispose. Nous sommes systématiq­uement mis devant le fait accompli. Ceci entraîne obligatoir­ement un climat de défiance réciproque qui nuit à un débat serein. La distanciat­ion sanitaire ne fait qu’aggraver les choses car distant de deux mètres entre colistiers, il est difficile d’échanger.

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Pascal Boutry s’exprime au Petit journal

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