Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Une cargolade historique préparée par l’Obispo Pedro Gil
Le maire de Montberaud Raymond Denjean avait l’intention d’organiser pour le dimanche de sa fête locale une superbe cargolade. L’information a commencé à circuler de bouche-à-oreille, il devait recevoir une avalanche de demandes d’inscriptions. Pas moins de 500 personnes voulaient s’inscrire. Le petit village de 200 âmes ne pouvait faire face à un tel engouement, aussi par sagesse le maire devait changer son fusil d’épaule. Il décidait que la cargolade serait seulement réservée gratuitement à ses concitoyens. Après l’apéritif, le préau de la salle des fêtes, devait se remplir d’environ 230 personnes. Il faisait très chaud. C’est alors qu’est apparu l’Obispo (évêque en espagnol ) de la cargolade, Pedro
Gil, président de l’association Tean Cargols, dans ses habits de cérémonie. L’ensemble des futurs convives devait l’applaudir chaleureusement. Celui-ci devait annoncer « Nous sommes réunis sous le préau à l’ombre de la cloche centenaire pour accomplir le baptême de la plus grande cargolade du Comminges. 13 997 escargots auront l’honneur de passer à table, trois ont été graciés. J’invoque le Dieu des escargots. Ils sont venus des plaines du Roussillon pour régaler les palais gourmands des commingeois. » Devant des montberaulais impatients, Pedro Gil et son épouse devaient griller au feu de bois les escargots dans leurs coquilles. Ensuite à la queue leu leu chaque amateur tendait son plat pour recevoir un conséquent nombre d’escargots chauds. Après avoir regagné leur place le festin commençait. Au sortir de leurs coquilles les gastéropodes étaient croqués mastiqués et avalés avec gourmandise. Certains, aussitôt leur plat terminé allaient le re-remplir. Le repas commencé à 14 h devait se terminer bien après 16 h heures. Les cargolades deviennent de plus en plus prisées en France, en Europe et même aux États-Unis.