Merveille de l’art roman : la chapelle Saint-Martin de Marignac

Au cours de votre escapade dans la partie basse du Val du Burat, en suivant le sentier mémoriel de la liberté mis en place par la communauté de communes Pyrénées Haut-Garonnaises pour rendre hommage à ces résistants qui ont risqué leur vie dans un périple salvateur en 1943, elle se découvre en haut de son petit promontoire rocheux.

Elle, c’est la chapelle SaintMartin, datée du XIe siècle. D’emblée les sentiments contraires s’entremêlent. La pureté du roman et le dépouillement inhérent à cette architecture typique qui dominait autour de l’an mil nous fait ressentir toute l’humilité des bâtisseurs de l’édifice. Néanmoins, en s’approchant davantage et en pénétrant par l’une des deux portes de cette chapelle, nous sommes rattrapés par ce sentiment qui nous étreint face à quelque chose qui nous domine par sa grandeur. Si la nef unique laisse entrevoir les affres du temps, le choeur et l’abside semi-circulaire qui ponctuent le monument semblent comme intacts et laissent ainsi apparaitre toutes leurs curiosités architecturales. Vous ne pourrez ainsi pas manquer la voûte en berceau plein cintre qui coiffe le choeur. La porte construite dans le mur sud présente quant à elle un linteau et des piédroits taillés en marbre, ce qui ne constitue pas vraiment une curiosité dans un pays connût pour cette richesse géologique.

Pour ce qui est de l’emplacement de l’édifice, il n’a pas été choisi au hasard. D’après «Les Rubans du Patrimoine», la chapelle aurait été édifiée sur les vestiges d’un temple de l’ère chrétienne, dédié à Jupiter.

Elle fût par la suite un des sièges de la la Commanderie de Juzet Frontès mise en place par les templiers de Saint-Jean de Jérusalem à Luchon. Ces derniers créèrent ainsi un réseau d’établissements hospitaliers chargés de porter secours et assistance aux pèlerins arpentant les chemins de Saint-Jacques, à l’époque bien moins balisés et par conséquent dangereux.

On peut accéder à la chapelle par deux portes, parmi lesquelles la porte sud surmontée d’un linteau en pierre

La chapelle Saint-Martin (XIe siècle) et le calvaire qui la précède affichent toute la pureté du roman

Le choeur de l’édifice, de même que l’abside qui en assure son prolongement extérieur, présentent un caractère intact assez exceptionnel

La nef unique de la chapelle laisse clairement entrevoir les ravages du temps