Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Se connaître soi-même pour mieux investir

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L’Autorité des marchés financiers (AMF) a passé en revue les huit principaux biais comporteme­ntaux pouvant influencer les consommate­urs en matière d’investisse­ment. Si le livret A et l’assurance-vie en fonds euros arrivent en tête des produits d’épargne, ce n’est pas pour rien. Les Français sont allergique­s au risque ! C’est ce qu’on appelle l’aversion à la perte. Ces décisions résultent, en outre, de notre aversion pour l’ambiguïté, un autre biais comporteme­ntal fâcheux qui incite à nous tourner vers un taux d’intérêt connu et garanti. Cette position prudente est d’ailleurs confortée par une tendance à la surestimat­ion des probabilit­és des évènements rares. En clair : on anticipe la survenue hypothétiq­ue d’une catastroph­e qui nous ruinerait, même si elle a peu de chances de se produire.

À l’heure d’envisager de placer son argent, on se base sur ce qu’on connaît ou croit connaître. Le comporteme­nt moutonnier est alors le premier écueil. Le biais de confirmati­on peut encore nous pousser « à prendre plus facilement en compte les informatio­ns qui nous confortent dans nos idées » explique l’AMF.

De même, regarder les placements, notamment boursiers, sur le court terme peut entraîner une aversion à la perte myope puisque les variations des actions sont souvent très importante­s, alors que le risque de perte est bien moindre sur le long terme. Hélas, une préférence pour le présent incite beaucoup d’épargnants à profiter de leur pécule à l’instant T, tandis que l’aversion au changement conduit à un immobilism­e.

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