Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Péguilhan 1930
Dimanche 4 septembre, la 18eme édition de Péguilhan 1930 fut une réussite : un temps magnifique, une foule nombreuse et enthousiaste.
Frédéric Castex, une des chevilles ouvrières de Péguilhan 1930 confie « Nous voulions que ce soit une vraie fête mais toujours dans le respect de l’histoire et sans jamais occulter la pénibilité du travail à la campagne ». Un souci d’authenticité que l’on retrouve notamment dans le choix des véhicules ou des costumes mais aussi d’une manière générale dans les plus petits détails. Antoine Viviès ajoute : « Le batteur par exemple, est un batteur avec monte- paille construit au tout début du siècle et les gendarmes ont de vrais uniformes d’époque ! »
Les métiers du bâtiment :fabrication du torchis, ardoisiers, côtoyaient les scieurs de long, les menuisiers. La fabrication de gâteaux au fer ou la lessive avec de la cendre, comme le travail du maréchal-ferrant et du forgeron surprenaient le public. De la tonte de la brebis au tricot en passant par le filage au rouet , le travail de la laine était bien représenté. Le bélier hydraulique et le siphon élévateur qui permettaient d’acheminer l’eau des sources vers les maisons sans autre forme d’énergie que l’eau elle-même ont attiré l’attention !
Le thème de l’année reproduisait une étape du tour de France 1930 avec un départ, un ravitaillement et une arrivée suivie par un discours du Sous-secrétaire d’Etat aux sports , aux accents de 3eme République . La caravane qui précédait le tour, uniquement composée de véhicules d’époque, surmontés de publicités alléchantes et tout aussi authentiques a déclenché une vague d’applaudissements qui n’a pas faibli au passage des coureurs puisque tous étaient montés sur les mêmes vélos et portaient les mêmes maillots qu’André Leducq et Antonin Magne quelques 90 ans plus tôt. Une fête que personne n’est prêt d’oublier !