La grotte de fraicheur du domaine de Riquet

La grotte de Bonrepos-Riquet est-elle une grotte nymphée ou une grotte de fraîcheur ? Les archéologues répondent :

A l’origine les grottes nymphées sont dans l’antiquité des sanctuaires dédiés aux nymphes, créatures représentants les sources. Les grottes de fraîcheurs sont des grottes n’abritant pas de sources.

Souhaitée et commandée au jardinier de Bonrepos, elle est aménagée pour Pierre-Paul Riquet sur la terrasse sud de son château vers 1670. La grotte de Bonrepos, pas encore BonreposRiquet, illustre à la perfection le goût de l’époque pour les grottes de rocaille. En Toscane, des grottes artificielles réapparaissent durant la Renaissance Italienne, elles sont inspirées de l’Antiquité. Divisée en trois travées séparées par des pilastres, la grotte de Bonrepos est ornée de deux niches en cul-de-four placées en vis-à-vis. Sa voûte est entièrement revêtue d’une rocaille de roche spongieuse qui recouvre aussi les assises en pierre des pilastres. Les assises en brique disparaissaient à l’origine sous des incrustations de coquillages. Des jeux d’eau venaient rafraîchir ce lieu de repos. Jugées trop humides, les grottes sont passées de mode au XVIIIe siècle et ont, pour la plupart d’entre elles, disparues des jardins français. Ainsi, la grotte de Bonrepos constitue un témoin rare et précieux de l’art de vivre aux XVIe et XVIIe siècles.

A la suite de fouilles exécutées par des archéologues le verdict est tombé, il est sans appel : c’est une grotte de fraîcheur, c’est à dire une grotte sèche sans source. Ceci étant, cette grotte est digne d’un intérêt tout particulier car c’était un signe extérieur de richesses. C’était également très agréable pendant les périodes de chaleurs de se rafraichir dans ce lieu frais richement décoré.

La grotte aujourd’hui est sauvée, puisque consolidée mais pas entièrement restaurée, il manque les finitions et la décoration dédiée au monde marin.

L’ intérieur de la grotte de fraîcheur avec ces deux niches en vis à vis.