Laurence Arribagé : «Jean-Luc Moudenc ne part pas de gaieté de coeur»

Dans les colonnes du Figaro, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc a annoncé son départ des Républicains (LR). Celui-ci se plaint d’une «droitisation» du parti. Laurence Arribagé, 2ème adjointe au maire, et proche de JeanLuc Moudenc, assure qu’il part «sans aucune amertume...»

Après 20 ans passés à l’UMP puis aux Républicains (LR), Jean-Luc Moudenc quitte le parti historique de la droite française. «Une décision à laquelle il réfléchissait depuis quelques semaines», selon Laurence Arribagé, 2ème adjointe au maire de Toulouse. Dernier grand maire des Républicains en France, Jean-Luc Moudenc laisse la droite orpheline de leader dans les grandes villes. «Jean-Luc Moudenc ne part pas de gaieté de coeur, il aurait préféré rester», souligne la présidente de la fédération LR de la Haute-Garonne. Selon lui, la place est moins laissée aux centristes dans le parti. «Avoir repris sa liberté, ne plus avoir d’étiquette politique, c’est peut-être un choix raisonnable vu le peu d’amour qu’il y a envers les partis en ce moment», commente Laurence Arribagé. Jean-Luc Moudenc ne rejoint donc pas un nouveau parti et se retrouve désormais sans étiquette. Jean-Luc Moudenc, «Toulouse avant tout»

«Il est maire de tous les Toulousains», insiste Laurence Arribagé. Cette dernière répète que «l’engagement de Jean-Luc Moudenc est pour la ville et ses habitants». Un engagement, hors parti politique, qui se traduit par la place laissée aux différentes sensibilités au sein de la majorité municipale. Laurence Arribagé rappelle qu’aux dernières élections municipales, «50% des élus venaient de la société civile». Déléguée aux politiques sportives, Laurence Arribagé insiste, à travers une métaphore rugbystique, qu’«à partir du moment où on est dans une équipe on a le même maillot, et ce maillot c’est celui du maire et celui de la ville». «La droite est forte quand elle sait rassembler» «Mon engagement n’est pas dans un parti mais avec un homme, auprès du maire de Toulouse», insiste Laurence Arribagé. Celle qui ne soutient aucun candidat pour la présidence des LR, comme elle l’a toujours fait, affirme que «la droite est forte quand elle sait rassembler.» «Je suis dans une droite plus modérée, plus tournée vers le centre», souligne-t-elle, à l’image de la position de Jean-Luc Moudenc.

Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 59% des sympathisants LR ont une bonne opinion d’Éric Ciotti. 45% pour Bruno Retailleau et 26% pour Aurélien Pradié. Le député des Alpes-Maritimes, favori de ses élections, s’ancre dans une droite plus forte et fermée. Pour Laurence Arribagé, «quand il y a des sensibilités qui écrasent d’autres sensibilités, la droite a tendance à se rétrécir...» Une victoire d’Éric Ciotti en décembre prochain pousserait-elle certains membres du parti à le quitter ? Le seul refuge à une droite plus modérée semble être le parti d’Édouard Philippe, Horizons.

Jean-Luc Moudenc quitte les Répulicains (LR)