Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Olivier Arsac : «Je considère qu’on doit retrouver une droite plus assumée»
Adjoint au maire de Toulouse, Olivier Arsac a récemment rejoint le parti politique Les Républicains (LR) et soutient Éric Ciotti pour la présidence du parti. Entre le départ de Jean-Luc Moudenc des LR et l’élection du futur président LR, Olivier Arsac dresse un bilan de la situation...
«Je considère qu’on doit retrouver une droite plus assumée, régalienne, plus claire sur des sujets comme l’identité, l’immigration, la souveraineté nationale et d’autorité de l’État», lâche immédiatement Olivier Arsac. Ce conseiller municipal à la mairie de Toulouse a récemment rejoint Les Républicains (LR). Les chemins se croisent avec Jean-Luc Moudenc, celui-ci ayant déclaré lundi 7 novembre, dans les colonnes du Figaro, quitter le parti LR. «Lui s’en va parce qu’ il trouve le parti trop en cours de droitisation, moi je le rejoins grâce à cette perspective», indique Olivier Arsac.
Selon lui, «Jean-Luc Moudenc a envie d’embrasser toutes les sensibilités de la majorité municipale», et donc de ne pas s’enfermer dans un parti politique avec une ligne de conduite à suivre. «C’est une force pour une ville comme Toulouse d’avoir un éventail large de sensibilités au sein de la majorité municipale», insiste même l’adjoint au maire. Olivier Arsac y voit également un rempart à l’opposition municipale. «C’est aussi l’opposition à toutes les bêtises et les dogmatismes que l’on peut entendre dans l’extrême-gauche», affirme-t-il. Mais on ne gère pas une ville comme on gère un parti politique, Olivier Arsac en est conscient.
Olivier Arsac, soutien d’Éric Ciotti
«Je pense qu’un parti doit avoir une ligne claire et ne pas avoir un éventail de discours trop large parce qu’à la fin l’électeur ne comprend plus rien», souligne l’adjoint au maire. Soutien d’Éric Ciotti, Olivier Arsac est référent local en Haute-Garonne pour la campagne du député des Alpes-Maritimes. Il est accompagné de Pierre Laffont, jeune conseiller municipal d’opposition à Pechbonnieu et de Stéphanie Respaud, ancienne candidate aux élections législatives en Haute-Garonne. «La perspective d’avoir un président en la personne d’Éric Ciotti est la raison pour laquelle j’ai rejoint LR», assume-t-il.
Cet ancien membre du parti souverainiste Debout la France, dirigé par Nicolas Dupont-Aignan, voit en Éric Ciotti l’héritier naturel de Charles Pasqua, grande figure du gaullisme français. «Moi qui ai fait campagne auprès de Pasqua, je garde un souvenir ému de ce grand homme», déclare Olivier Arsac, «je considère que depuis lui il nous a manqué une grande figure, qui parle à la droite populaire», regrette-til. Et pour justifier son choix, «je vois en Éric Ciotti, la force que pouvait incarner Charles Pasqua. Éric Ciotti est une force tranquille et pourtant c’est une droite forte». «L’avantage avec Éric Ciotti est qu’il a un discours clair»
La ligne politique d’Éric Ciotti se situe sur l’aile droite des Républicains. Un discours ferme souvent jugé proche de celui de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour. «Il ne faut pas avoir peur de dire les choses telles qu’elles sont dans le pays parce qu’on ressemblerait au RN ou à Reconquête», avoue Olivier Arsac. Pour lui, ce sont justement ces sujets d’identité, d’immigration et de souveraineté que les LR doivent désormais s’approprier afin de redresser le parti. «Si le Rassemblement National (RN) a tellement augmenté c’est justement car il dit des choses qu’on s’interdisait de dire», souligne-t-il. Et pour conclure, «l’avantage avec Éric Ciotti est qu’il a un discours clair. Je considère qu’on est en capacité de retrouver de la crédibilité dans l’opinion», affirme Olivier Arsac. L’élection se déroulera les 3 et 4 décembre prochain et les adhérents LR désigneront leur futur président de parti.