Chronique littéraire de Jacques De Bono-Scotto

Lire le Petit Journal, c’est aller au devant de mille et un plaisirs ; les pages qu’on tourne nous apportent des rencontres et découvertes liées à la vie quotidienne en Haute-Garonne, et on apprend aussi beaucoup à la rubrique «culture» avec, entre autres et modestement, cette chronique littéraire. Le livre est comme une clef : un seul tour et l’aventure des mots danse pour nous.

Nicolas Rey Crédit illimité (Au diable vauvert). Nicolas Rey a été mon tout premier invité à Paris dans mon émission littéraire, pour son premier livre. A vrai dire, j’aime quand Nicolas écrit, car je souffre de ses longs silences d’écriture. Voici un livre original par son histoire , la sensualité et l’humour des conversations. C’est du pur Nicolas Rey.. Diego Lambert, c’est son double. Il y a trouble, méfiance, duplicité. L’ambiance du roman va bien avec le contexte actuel et la difficulté d’être DRH. De la très bonne littérature. Nathalie Bianco Ceux des quais (Sixième(s)). L’actualité

que la vie nous renvoie chaque jour est là dans ce beau roman empreint d’humanité. Nathalie Bianco a une belle plume mais elle sait aussi parler et chaque page ou presque est un cri de colère ; que l’on soit avec Roxane, Malik, Vava ou Nono, ce sont de belles histoires, tristes certes, mais réelles. A lire pour mieux voir autour de nous.

Phil Casoar L’Arsène Lupin des galetas.(éditions du Cerf). Ce livre va faire grincer des dents dans la police ! Parler d’un Arsène Lupin alors que la délinquance est en hausse ! L’auteur nous conte l’histoire de Raoul Saccorotti, cambrioleur aux gants blancs. Maintes fois, à la télévision, on nous a projeté des comédiens dans la peau d’Arsène Lupin. Ce livre est épais mais les anecdotes y sont excellemment mises en scène. Arsène faisait le beau mais Lupin dévalisait sans drame : ainsi fait ce monte-en l’air élégant et généreux qui redistribue aux pauvres ce qu’il vole aux bourgeois. Une» morale» particulièrement attachante Valérie Fauchet La vie est une affaire personnelle...(éditions Ipanema). En littérature, il y en a pour tous les goûts ; l’écrivain d’autrefois et l’auteur d’aujourd’hui sont très différents . La littérature est parfois comme une mode. La société nous renvoie tellement de signaux que chaque fait-divers inspire le romancier.Valérie Fauchet n’invente rien mais son histoire de cheville entraperçue , génératrice de bien des événements, est racontée avec beaucoup d’émotion et de sensibilité. Gilles Legardinier Le secret de la cité sans soleil (Flammarion). Voici un ouvrage qui parle de religion et de Montségur en particulier à l’ère des Cathares et des Templiers. La littérature est un pont qui supporte l’Histoire et sa mémoire. Gilles Legardinier nous fascine par sa façon de jouer au romancier et à l’historien. Ce roman est un peu comme une autre « Ile au trésor», avec énigmes et pièges...Une lecture exaltante.

Les livres de la semaine