Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Le député propose que les GPS annoncent le poids maximum autorisé sur les ponts
Alors que ce 18 novembre marquera le troisième anniversaire de l’effondrement tragique du pont de Mirepoix-sur-Tarn, JeanFrançois Portarrieu fait de nouvelles propositions pour sécuriser l’accès aux ponts en France. Le député du Nord toulousain porte l’idée que les GPS puissent annoncer les limitations de tonnage des ponts, comme ils le font déjà pour la vitesse autorisée…
« Vis-à-vis des familles des victimes, il est de notre responsabilité de mettre en place tout ce qui est possible pour sécuriser l’accès aux ponts en France et tenter d’éviter de nouvelles catastrophes… » C’est par le biais d’une Question écrite au Gouvernement et d’un courrier au ministre des transports que le député du Nord toulousain a décidé de soumettre sa proposition de nouvelles modalités de communication des limitations de tonnage pour les véhicules arrivant sur un pont. Le 18 novembre 2019, le pont de Mirepoix-sur-Tarn s’est effondré faisant deux victimes. Dans cet accident, le chauffeur d’un camion et une adolescente de 15 ans, passagère d’une voiture emportée par la chute du pont suspendu, ont perdu la vie. Ce pont de Haute-Garonne était limité aux camions de 19 tonnes. Lorsqu’il a cédé, un convoi exceptionnel transportait un tracteur et une foreuse qui, selon le rapport de l’enquête technique, dépassait les 50 tonnes. Et Jean-François Portarrieu de préciser sa démarche : «À l’approche des trois ans du drame, deux sujets préoccupent les habitants du secteur. La nécessité de reconstruire un nouveau pont dans les meilleurs délais. Mais aussi, l’impératif de mettre en place tout ce qui est possible pour sécuriser l’accès aux ponts en France, en prévenant les véhicules de la limitation de tonnage autorisé sur un ouvrage. »
Pour accentuer la sensibilisation au non-dépassement de ces limitations de tonnage, et surtout pour éviter de nouvelles catastrophes, le député du Nord toulousain a donc fait une nouvelle proposition qu’il détaille : « J’ai souhaité demander au Ministre son avis sur l’utilité et la pertinence de signaler sur les applications de Guidage Par Satellite (GPS), la charge maximale autorisée d’un pont, et ce, pour l’ensemble du réseau français, comme c’est déjà le cas pour la vitesse maximale autorisée à l’approche d’un radar. » Et de préciser : « Je souhaite également que soient étudiées les possibilités d’autorisation et de réglementation concernant les données en accès libre (Open data) qui pourraient permettre d’accélérer cette mise en place. »
Des propositions que le député a préalablement soumises à la famille de la jeune Lisa, décédée dans la catastrophe il y a maintenant trois ans. Et ces derniers de préciser le sens de leur engagement : « C’est pour la mémoire de Lisa que nous, sa famille, souhaitons une sécurisation d’accès aux ponts afin de faire respecter le tonnage préconisé. »