Devoir de mémoire

60 ans déjà que le 19 mars 1962, la France et l’Algérie, signaient les accords d’Evian qui étaient censés mettre fin à un conflit qui avaient fait 23000 victimes militaires sans compter les supplétifs et civils portés disparus. Voilà 60 ans que cette date est source de conflit, considérée par les « Pieds-noirs » comme une insulte à l’histoire puisque exactions et massacres des harkis et civils ont été perpétrés par les algériens pendant encore plusieurs mois. Entre repentance nationale pour «colonialisme » et déni historique de l’Etat français, la plaie est loin d’être refermée. Plusieurs prises de parole devant le monument aux morts de Rieumes ont eu lieu. Tout d’abord, un émouvant hommage en la mémoire du regretté C. Inard, s’est déroulé devant une centaine de personnes et de personnalités civiles et militaires. Ce survivant de Dien Bien Phu qui nous a quitté trop tôt après avoir lutté des années durant pour perpétuer le souvenir des disparus des guerres de Tunise, Maroc Algérie etc n’avait cessé de rappeler la fragilité de la paix. Tour à tour, Mme J. Courtois, Maire de Rieumes et G. Dodo, rappelèrent la souffrance des « déracinés » d’Algérie et la façon honteuse dont les Harkis ont été traités en 1962, abandonnés sans protection à la barbarie des algériens avec en point d’orgue le massacre du 5 juillet 1962 à Oran. Au travers de tous ces conflits, on aurait pu penser que leur sacrifice, leur souffrance, celle de leur famille auraient été le gage de l’avènement d’une paix universelle. Il n’en est rien. La folie meurtrière des hommes frappe à nouveau à notre porte. Saurons-nous un jour sortir de ce laxisme de pensée et de cet immobilisme mortifère qui nous conduit inexorablement vers notre fin, ou au contraire allons-nous relever la tête pour offrir à l’humanité un vrai destin ?

Dépôt de gerbe de la municipalité

M. Dodo, cheville ouvrière de ce rassemblement