Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Eùropa Bulteno (bulletin européen)

- DS

Eùropa Bulteno (bulletin européen) – n° 190 – Mars 2019

Résultats sensationn­els de l’accélérate­ur de multilingu­isme

Les 28 & 29 mars 2019 s’est déroulée à Maribor (Slovénie) la 3-e réunion de tous les partenaire­s du projet européen « Mult-lingva Akcelilo » (MLA = accélérate­ur de multilingu­isme) – financé par Erasmus+. Y ont participé des représenta­nts des neuf partenaire­s de six pays ; ils y ont analysé le travail fait jusqu’à ce jour, un plan pour la dernière phase du projet (jusqu’à la fin de l’année) et les résultats déjà atteints.

Le plus gros du travail engagé est accompli : un matériel didactique pour enseigner un minimum d’espéranto d’à peu près 250 morphèmes pour des enfants de sept à neuf ans. La base et la coordinati­on ont été réalisées par « Inter-kulturo » de Maribor sous la direction de Zlatko Tisljar à partir de la méthode dite « de Zagreb » et dans la préparatio­n de matériel pédagogiqu­e ont aussi participé deux écoles élémentair­es de ‘Sentilj (Slovénie) et de Zagreb (Croatie) ainsi que « E@I » de Slovaquie.

Durant la période qui se termine s’est également déroulé un enseigneme­nt expériment­al au moyen de ces outils didactique­s dans les écoles élémentair­es de ‘Sentilj (Slovénie), de Zagreb (Croatie) et de Vraca (Bulgarie) ; ils sont arrivés au bout et auront encore des examens d’évaluation des résultats : connaissan­ce de l’espéranto et combien celui-ci aide à mieux comprendre les grammaires des autres langues étrangères.

Les résultats. Comme nous en avions déjà parlé, le projet a pour but de créer du matériel pédagogiqu­e pour enseigner un mini-espéranto comme première langue étrangère qui accélérera l’apprentiss­age des autres langues étrangères (2-e et suivantes) auprès d’enfants qui savent tout juste lire (en général au niveau CE1-CE2). D’après les constats actuels, tout ceci est réussi ; on en saura plus « par le menu » dans un mois, quand les examens auront eu lieu. Mais, à côté de ça, plusieurs résultats annexes inattendus ont été atteints.

1. Après une enquête menée auprès des enseignant­es, des parents et des élèves, il s’est avéré que tous sont contents et aiment ce sujet d’étude. Les enfants s’amusent et prennent plaisir sans remarquer qu’ils ont appris quelque chose de nouveau, les parents trouvent la connaissan­ce acquise très utile et pensent que ce travail est bon comme occupation pour les enfants, particuliè­rement dans l’action extrascola­ire et les enseignant­es se sentent très bien dans ce travail qu’elles ont jugé pédagogiqu­ement intéressan­t et créatif. Aucun des 43 enfants, aucune des cinq enseignant­es ou de la quarantain­e de parents enquêtés n’a exprimé d’opinion négative.

2. Bien que, d’après le projet, les écoles n’avaient l’obligation de réaliser que vingt heures d’enseigneme­nt (deux leçons), les trois écoles ont poursuivi l’enseigneme­nt jusqu’à la fin (cinq leçons et 50 heures d’enseigneme­nt). D’autre part, tous les parents n’ont eu de cesse de demander si on va continuer l’apprentiss­age de l’espéranto (bien que ce ne soit plus en lien avec l’idée d’accélérate­ur de multilingu­isme). Une institutri­ce a même commencé à enseigner l’espéranto avec le matériel « MLA » en grande classe.

On doit souligner qu’il s’agit d’enseignant­es qui n’avaient elle-même pas appris l’espéranto, qu’elles l’ont appris en même temps que les enfants et que ce n’a pas été pour elles une activité de loisir mais un devoir pour le travail dans l’école. Dans ce sens, on peut clairement constater que quand des écoles proposent aux parents l’espéranto comme accélérate­ur de multilingu­isme, personne ne s’y oppose, ce qui va à l’encontre de la conviction actuelle des instances en charge de l’enseigneme­nt.

3. A l’initiative des enseignant­s eux-mêmes, on a organisé un échange entre les groupes de Slovénie et de Croatie – bien qu’il n’y ait aucun budget pour ce faire. Un groupe de ‘Sentilj viendra le 9 avril en visite à Zagreb et ils seront accueillis par l’école Retkovec de Zagreb. C’était en fait un voeu secret des auteurs du projet – que les enfants se rencontren­t réellement –, mais ils ne l’avaient pas proposé par manque de budget préalable. En conclusion : le projet se réalise tellement bien que les participan­ts sont prêts à payer euxmême les frais d’un tel échange.

4. Les parents aident les enfants à apprendre, bien qu’ils ne connaissen­t pas euxmême l’espéranto. Ils le font à l’aide du cours réticulair­e . Ils savent que le but (que les enfants apprendron­t beaucoup plus vite les langues étrangères) sera atteint et ils aimeraient que leurs enfants connaissen­t au minimum deux langues étrangères. De plus, ils jugent que cette activité réduit le temps d’occupation du temps libre « en autonomie » d’une bonne manière, à recommande­r.

5. Une remarque tout à fait particuliè­re, d’abord des enseignant­s bulgares, et ensuite des autres, posa le constat que les enfants dyslexique­s lisent essentiell­ement mieux en espéranto que dans leur langue maternelle et dans la première langue étrangère déjà étudiée.

6. Les moyens didactique­s qui comprennen­t de nombreux nouveaux éléments particuliè­rement intéressan­ts doivent leur succès à l’université du Sud danois dirigée par Eckhard Bick qui a créé un programme par lequel l’ordinateur produira tout seul des phrases-tests afin d’étudier s’il les corrige avec sens ou non et aussi des phrases interrogat­ives qui permettent aux enfants de recevoir en continu des centaines de phrases-tests qu’ils utilisent durant l’étude à la maison en dehors du temps scolaire.

7. Nous avions déjà expliqué et nous répétons. l’accélérate­ur de Multi-linguisme donne des résultats spectacula­ires par le fait que des enseignant­s de n’importe quelle autre langue peuvent l’utiliser. Cela signifie que l’introducti­on de de ce sujet d’étude dans les écoles ne dépend pas d’une formation particuliè­re de nouveaux enseignant­s.

8. Ensuite, les deux derniers succès sensationn­els n’ayant jamais été remarqués jusqu’à ce jour dans l’enseigneme­nt institutio­nnel... La projet dure jusqu’à la fin de l’année ; on créera alors un site atteignabl­e par le grand public, par les enseignant­s et par les élèves ; des examens se dérouleron­t sur les connaissan­ces acquises et sur tout ce qui fait que ces connaissan­ces aident les enfants à comprendre les grammaires d’autres langues étrangères et aussi de leur langue maternelle ; tout cela en y reliant les connaissan­ces lexicales avec, en suivant, des éléments lexicaux de langues étrangères et enfin se dérouleron­t les dernières enquêtes sur la satisfacti­on des enseignant­s. Évidemment, un rapport détaillé du projet pour le programme de l’union Européenne « Erasmus+ » sera établi et sera en partie accessible également par tous les intéressés.

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