Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège
«Il n'avait jamais vu de dentiste auparavant»
Le propriétaire des chevaux de Moulis a contacté un dentiste équin car il avait observé qu’un de ces équidés mangeait moins bien. Il avait 10 ans et n’avait jamais vu de dentiste auparavant. Il s’en sert pour des activités de traction de toutes sortes comme le débardage par exemple. Kiliane Carenini Bugat, nouvellement installée dans le secteur de St Gaudens (à Soueich exactement), est diplômée de L’EEDE une école agréée par la Fédération Française des Techniciens Dentaires Équins. « C’est une profession qui existe depuis longtemps mais qui est reconnue et légiférée via Le Conseil de l’ordre des Vétérinaire et la FFTDE depuis très récemment » explique-t-elle.« Pour autant, ce n’est encore pas une profession très populaire dans le sens où l’on n’appelle pas systématiquement le dentiste pour son cheval, mais de plus en plus, je vois les propriétaires sensibles... Ils ont raison, car recourir à un professionnel dentaire n’est pas surfait » dit-elle. Kiliane explique que la domestication moderne des chevaux impacte vraiment sur leur corps, que ce soit de par les modes de nutrition (auges accrochées, rations, contenus), de par l’utilisation des mors et autres harnachements, mais aussi de par les modes de vie : « Contrairement aux idées reçues même les chevaux vivant au près sont touchés du fait des « pelouses formatées»… » précise-telle.elle raconte qu’elle soigne parfois des équidés qui n’ont jamais été vus et que les dégâts peuvent être importants car leur dents poussent continuellement. En cas de décalage dentaire, l’usure est imparfaite et cela peut générer des plaies et des pathologies qui affectent l’animal dans sa globalité. « Heureusement, (et même si les temps sont durs on ne peut pas le cacher), de plus en plus on privilégie le bien-être de nos animaux et on ne lésine pas sur la venue du Dentiste » ajoute-t-elle, « Puis il n’y a pas non plus que des cas limites ».Passionnée depuis toujours par les équidés, Kiliane poursuit : « On en parle peu mais déjà à l’antiquité et même dans les steppes de l’asie, les cavaliers intervenaient au niveau des soins dentaires. Ils extrayaient les dents de loup et de cochon ! » indique la jeune femme.a l’heure où les concours reprennent, où les beaux jours arrivent, le chek-up dentaire peut être une bonne idée effectivement !Classiquement tout comme la majorité de ses confrères et consoeurs, Kiliane préconise une visite chaque année afin de vérifier et d’éliminer les surdents quasiment inévitables. « Le dentiste va limer, corriger, apporter du confort, enlever des gênes voire des douleurs, repérer d’éventuels problèmes et fera lien avec les autres corps de métiers dans l’intérêt de l’animal, orientera,... ».
Si vous souhaitez faire appel à ses services, lui poser des questions, n’hésitez pas. Elle indique qu’elle se déplace partout selon la demande et encourage les plus curieux à visiter son site : kiliane-dentisterieequine.com ou sa page Facebook : kiliane dentisterie equine/ compte : kiliane carenini bugat.