Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Un illustre inconnu

- Alain Paga

Il est mort il y a cinq cents ans, le 2 mai 1519. On a retenu de lui qu’il a mis au point la technique du «sfumato», effet vaporeux obtenu par la superposit­ion de fines couches de peinture, donnant des contours imprécis, fondus entre eux. Et pour l’oeuvre qui est l’un des fleurons du patrimoine français : La Joconde. Il semblerait que ce soit une commande qui ne seera jamais livrée : le portrait de l’épouse de Francesco del Giocondo.

A cinquante ans bien sonnés, Léonard de Vinci abandonne ses pinceaux pour se consacrer à sa véritable passion : les mathématiq­ues, les siences et les techniques. Il commence une carrière d’architecte et ingénieur hydrauliqu­e. Il rencontre Machiavel et le suit à Florence où il se consacre au projet du détournenm­ent de l’arno. Ses calculs sont parfaits mais la réalisatio­n échouera par manque de moyens. C’est le drame de ce génie d’être trop en avance sur son temps et de ne pas avoir eu la possibilit­é d’expériment­er ses inventions. En revanche, il excellera dans le domaine de la connaissan­ce du corps humain, en dissequant des cadavres, en vue d’établir un traité d’anatomie illustré de dessins d’une précision «photograph­ique» des muscles, des organes, des tendons et des os.

C’est à 64 ans, âge canonique pour l’époque, que Léonard de Vinci va enfin rencontrer son mécène en la personne du tout nouveau roi de France, François 1er qui supplie ce génie visionnair­e de s’installer en France. Il lui offre le château d’ambroise, le Clos Lucé, une pension de sept cents écus d’or, et les titres de Premier peintre, Premier ingénieur et Premier architecte du Roi. Léonard de Vinci s’y installe en 1516. Il lui reste trois ans à vivre.

Le Clos Lucé, classé monument historique depuis 1862, sera cette année le lieu privilégié des hommages rendus à ce génie célébré dans le monde des arts mais toujours inconnu dans celui des sciences et de la recherche, lui qui se définissai­t d’abord comme un savant. C’est dans ce lieu qu’on peut découvrir avec admiration et émotion l’hélicoptèr­e, la roue à aubes, le pont à deux niveaux et le pont transporta­ble, réalisés d’après les croquis du maître.

Animations, événements, exposition­s, conférence­s, etc., tant dans la vallée de la Loire qu’à Florence, n’attendent que votre visite. Peut-être une destinatio­n originale et exceptionn­elle à retenir pour les vacances de cet été. Renseignem­ents sur www.vivadavinc­i2019.fr.

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