Nombreuses expulsions en Occitanie

Suite aux expéditions massives survenues en Occitanie le 28 janvier dernier, le député Michel Larive a rédigé une tribune sur le blog Médiapart. On peut la lire intégralement sur https://blogs.mediapart.fr/ michellarive/blog/170220/ expulsions-en-occitaniederive-autoritaire-inacceptable-tribune-du-deputem-larive

De quoi s’agit-il ? Une famille d’origine albanaise, les Mehmeti, était hébergée depuis 3 ans chez Michel. Pour être précis, «Zaïmir, Nevila, et leur trois jeunes enfants : Negi, 4 ans ; Gezim, 8 ans ; et Fatjon, 11

ans. Ils sont scolarisés à l’école de Lestang à Pamiers depuis 3 ans déjà, pour les deux plus âgés. Pour le directeur et les enseignantes, ce sont des élèves très agréables et sérieux.» Les enfants sont très bien intégrés dans leur école, il se trouve que Gezim est particulièrement doué et apprécié en dessin. Mais le matin du mardi 28 janvier, la police s’est présentée alors que tous étaient encore endormis, ils ont emmené sans qu’ils prennent aucun bagage ni aucun médicament la maman enceinte, le papa et les 3 enfants. À Blagnac, ils ont été mis dans l’avion. Ils n’étaient pas seuls. Ce mardi, 31 personnes ont été rapatriées vers Tirana.

Michel Larive précise : «Ce n’est pas la première fois que Frontex mène ce genre d’opération en Occitanie. La dernière remontait au mois de septembre. 54 vols d’expulsion ont été coordonnés par Frontex au cours de l’année 2018, ce qui place la France au troisième rang des pays européens ayant le plus recours à ce type d’opérations.» Michel Larive appelle l’agence Frontex «le gendarme de l’immigration de l’union Européenne».

À l’école de Lestang, c’est le choc, aussi bien pour les enseignants que les camarades de classe et les parents – et les journalistes. 8 familles albanaises ont été expulsées sans préavis en Occitanie, entre lundi et mardi, 27 et 28 janvier.

Il n’est pas étonnant que Michel Larive s’indigne, pour des raisons politiques («Votre politique [monsieur le Président ] banalise et conforte les thèses défendues par l’extrême droite en matière d’immigration») et pour des raisons humaines, tout simplement («C’est un peu léger face à l’amitié, l’amour ou tout simplement notre conscience.»)