Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Les règles sanitaires chez les dentistes

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Utiliser le moins possible les salles d’attente. À parcourir les 36 pages du protocole préparé par l’ordre national des chirurgien­s-dentistes pour exercer désormais leur métier, on comprend que l’hygiène est, encore plus, au coeur des préoccupat­ions, jusqu’au moindre détail.

Premier changement, la salle d’attente sera utilisée le moins possible, pour éviter, bien sûr, que les patients s’y croisent. Fini aussi les journaux sur les tables à picorer en attendant son tour.

Autre contrainte pour le patient, venir avec son masque. Mais en est-ce vraiment une désormais?

Protection, désinfecti­on et aération. Du côté des dentistes eux-mêmes, les contrainte­s sont bien supérieure­s.

Suivant les actes, charlotte sur la tête, visière et surblouse sont de rigueur. Ainsi que des masques FFP2.

Le traditionn­el masque chirurgica­l ne protège que le patient mais pas le dentiste. Avec le FFP2 les deux sont protégés.

Bien sûr, le patient, la bouche ouverte, n’a pas besoin de masque.

Tout un protocole lié à l’aération du cabinet est mis en place (ouverture des fenêtres, VMC (ventilatio­n mécanique contrôlée). Ainsi qu’une longue et fastidieus­e désinfecti­on (une quinzaine de minutes), du lieu et des instrument­s, entre deux patients.

Vous l’aurez compris, un patient court moins de risque chez son dentiste qu’en allant faire ses courses

Moins de patients et donc une baisse possible des revenus. Conclusion de tout ce protocole: moins de rendez-vous possible dans une journée et la crainte de voir des cabinets en difficulté financière dans quelques mois. La presse médicale avance le chiffre 1000 €/mois de frais supplément­aires (blouses jetables….). L’idée de faire, à chaque fois, des rendezvous plus «solides » et non de les démultipli­er, fait son chemin.

Certains dentistes pourraient également recevoir une aide de l’état (Fonds de solidarité, 1500 €/mois) et une autre de leur caisse de retraite. En attendant, la profession a du travail: «recaser » les rendez-vous non assurés durant deux mois et assurer les nouveaux. Pour un simple détartrage, mieux vaudra-t-il peut-être attendre un peu…

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Un protocole de sécurité très strict

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