Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège
Ils font vivre le marché de St-girons
Suite des portraits de ceux qui font vivre le marché de St-girons, élu plus beau marché de l’ancienne région Midi-pyrénées et en finale du concours du « plus beau marché de France ». armi les vendeurs figurent bon nombre de femmes. Cette semaine, nous allons en mettre deux à l’honneur. Vingt ans les séparent et pourtant, elles se ressemblent tant. Ce sont des femmes de la campagne, au grand coeur, agricultrices, l’une est retraitée mais continue à plus petite échelle, elles sont courageuses et ne comptent pas leurs heures de travail pour arrondir les fins de mois en vendant leurs productions tous les samedis au marché de St-girons. terre. Samedi dernier elle faisait son grand retour après quelques problèmes de santé qui l’ont tenu éloignée de la capitale couserannaise trois mois durant. Alors, dans ses paniers ce matin-là, des petits pois frais ramassés la veille au soir, de belles salades, quelques oeufs fermiers. Un de ses clients passant par là et heureux de la revoir lui réclame des croustades, elle lui explique qu’elle n’en fait plus, trop de travail pour son âge, elle en a fait pendant 40 ans et étaient réputées sur tout le marché.
Des clients l’appellent encore parfois directement chez elle. Francine a vu défiler beaucoup de monde sur ce marché, beaucoup de changements aussi et elle apprécie cette convivialité toujours présente. Les gens y viennent pour se rencontrer, parler. Elle savoure la chance qu’elle a de conduire encore, habitant à la campagne un village de la Haute Garonne limitrophe de l’ariège. Passionnée par la conduite et amoureuse des 2cv, elle en a eu toute sa vie et en est à sa 5ème, souhaitons-lui de pouvoir encore longtemps nous régaler de sa présence.
n’est encore qu’une enfant qu’elle accompagne déjà sa mère sur le marché. “Ca me plaisait, j’ai continué” voilà plus de 40 ans qu’il fasse soleil, qu’il pleuve, qu’il neige que Danielle
Danielle
y vend ses productions. Souriante, une énergie débordante, toujours en action, elle est éleveuse et possède un joli troupeau de 190 brebis. Le marché c’est un plus et aussi une passion. Tous les samedis, elle arrive vers 5h45 et installe ses produits. Madeleines, crèpes, oreillettes faites maison et confectionnées dès le jeudi, oeufs de poules et même d’oies, confitures, petites choses de saison, châtaignes, champignons, tiens, à propos des champignons, il se raconte sur le marché qu’elle est le baromètre de Biros (le nom de sa ferme), “si Danielle n’a pas de champignons, c’est qu’il n’y en a pas”.
Elle cultive aussi l’art de la présentation et arrange avec goût tout ce petit monde dans de jolies corbeilles en osier, pour elle il est important de bien les mettre en valeur. Sa clientèle est assez ancienne et très régulière, une clientèle de gourmands comme elle dit, avec les touristes elle travaille bien aussi, car il sont toujours en quête de bons produits. En un mot elle se “régale” car elle aime le contact avec les gens et même si plusieurs personnes patientent devant son stand elle a toujours un petit mot gentil pour chacun et ils le lui rendent bien s’inquiétant et appelant même à son domicile si par mésaventure elle est absente un samedi. “Ca réchauffe le coeur en ces temps difficiles “conclue-telle en souriant. Car le marché, c’est aussi celà, se rencontrer se réconforter en toute simplicité. Un marché aussi important que celui de St Girons nécessite une grosse organisation de la part des services municipaux.
le
selon un protocole bien précis. Patrick Commenge est l’un d’eux, il a toujours assuré les remplacements quand la titulaire était absente et depuis la Toussaint il officie à ce poste tous les samedis. Seulement, après 42 ans au service de la Mairie, l’heure de la retraite approche, c’est pour celà que Quentin Annivel est arrivé le 1er mars au poste D’A.S.V.P placier. Il devra s’absenter 3 mois à compter d’août afin de suivre à Montpellier une formation de policier municipal pour revenir à ceboulot qu’il affectionne beaucoup. Le travail de placier commence tôt le samedi matin. Un peu avant 5 heures, le placier ouvre les coffrets électriques aux premiers commerçants arrivés à savoir les rôtisseurs et traiteurs.
Commence ensuite la mise en place des “fixes” puis à partir de 7h30 c’est au tour des “volants” d’être plaçés. Après un tour d’horizon de ceux qui manquent, dès 8 heures le marché est ouvert. A 9h30 c’est le début des encaissements. Muni de ses petits carnets de tickets il sillonne les allées récoltant les sous pour la régie de recettes des droits de place. En été, quand tous les commerçants sont là cette opération peut durer jusqu’à midi. Actuellement 120 vendeurs sont présents, à compter de mercredi une centaine va s’ajouter pour atteindre 250 au coeur de l’été. A 14 heures le marché prend fin et le placier peut alors faire la comptabilité de la journée. Patrick et Quentin tirent un bilan très positif de ce marché,”il fonctionne très bien” , c’est même celui qui fonctionne le mieux en Ariège, le bouche à oreille fait le reste et le succès est là. La mise en place d’un protocole strict combiné à la présence d’élus tous les samedis sur le marché que Patrick et Quentin en profitent pour remercier pour leur aide fait que maintenant il est rassurant de voir revenir les personnes âgées qui l’avaient un peu déserté, ne s’y sentant plus en sécurité. Alors, soutenez le marché de St Girons en votant sur https://votreplusbeaumarche.fr.