Jean-pierre Caralp, “La lézarde et le paravent”

Issu d’une famille ariégeoise de la vallée de la Barguillière, Jean-pierre Caralp a exercé en tant que professeur de Lettres au Lycée Gabriel Fauré à Foix. Il a développé une passion pour la musique et l’écriture dès le collège, mais l’écriture est longtemps restée au second plan, jusqu’à ce que le besoin d’écrire se fasse plus fort.

La Lézarde et le Paravent est le premier roman publié de l’auteur, aux éditions de l’acala. C’est un hommage “à un certain nombre de fantômes du passé qui ont laissé des traces, fussentelles fugitives”. “Il n’est pas anodin que la thématique du roman – qui reste, bien sûr, un roman – tourne autour de l’écriture, de la mémoire et de la transmission, l’écriture s’est imposée comme une nécessité.”

Au tournant de la cinquan-taine, avec la séparation, le dé-part des enfants, la perte des proches, la narratrice, vouée à panser au quotidien les plaies sociales, va devoir trouver un sens à sa vie dans la petite ville du sud-ouest où elle travaille… La découverte d’un héritage essentiel et d’un secret de famille ainsi qu’une rencontre étrange et décisive sera à l’origine d’une mission impé-rieuse au service de la mémoire et de la transmission.

Parmi les nombreux personnages, il y a le père, géomètre à la retraite et autodidacte, profitant du luxe d’être maître du temps pour “se rasseoir en soi dans son arrière-boutique”. Il y a aussi ce maçon, fils de républicains espagnols, échaudé par l’histoire cruelle du siècle, figure lumineuse de bienveillance et d’humilité. Ce n’est pas pour rien qu’il se retrouve au coeur de ce roman habité par la question de la construction de soi et de l’écriture: on érige des murs pour protéger des terres inondables, on jette des ponts pour transmettre et on tente d’habiter la plus belle maison qui soit, celle de la langue, tant qu’on en a la clef…

L’auteur, J-P Caralp

Le roman