31 juillet 2022, hommage à Jean Jaurès

«Ci-dessous ma déclaration :

Ils ont tué Jaurès. Ils ont tué un homme dont les idées ne peuvent mourir. Le 31 juillet 1914, un individu, qui porte les stigmates de son nom, tire une balle à travers la terrasse du café du Croissant. Raoul Villain vient d’abattre Jean Jaurès.

La guerre peut rendre son hommage funeste. Cet assassinat dépasse la mort d’un seul. Il engage la France dans une spirale meurtrière qui entraîne, avec elle, toute la jeunesse d’un pays. La gauche rend les armes. Les forces nationalistes se déchaînent. Rendre hommage à Jean

Jaurès, c’est réaliser l’ampleur et l’immortalité de sa lutte. C’est exprimer le courage qu’il faut pour défendre des idées.

C’est comprendre l’action politique, dans sa tâche collective la plus noble : tout faire pour qu’advienne un monde meilleur. C’est aussi saisir que l’inaction et le désintérêt profitent toujours au pire. Jean Jaurès était de tous les combats. En 1892, il a défendu la grève des mineurs de Carmaux. En 1895, il a soutenu la création de la verrerie ouvrière d’albi, rare expérience d’autogestion. En 1896, son humanisme a dépassé les frontières alors qu’il dénonce le massacre des Arméniens par le Sultan.

Il a défendu Dreyfus, il a participé à la rédaction de la loi de séparation des Eglises et de l’etat. Enfin, il a combattu la guerre jusqu’à son dernier souffle, honorant ainsi l’humanité de sa défense. Jean Jaurès n’a eu de cesse de se battre contre les lois scélérates.

Messieurs, il n’y a qu’un moyen d’abolir enfin la guerre entre les peuples, c’est d’abolir la guerre entre les individus, c’est d’abolir la guerre économique, le désordre de la société présente, c’est de substituer à la lutte universelle pour la vie, qui aboutit à la lutte universelle sur les champs de bataille, un régime de concorde sociale et d’unité.» C’était Jean Jaurès.» Bénédicte Taurine

l’hommage à Jean-jaurès