Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège
La Confédération paysanne de l’ariège communique
Arrêtés effarouchements: la Préfète de l’ariège persiste et signe, One Voice aussi, et le tribunal administratif tranche! Suite au recours de One Voice contre les arrêtés préfectoraux autorisant des effarouchements sur 7 estives, la préfecture de l’ariège en a pris dans l’urgence deux autres pour les estives du col d’escots et d’arréou. C’était sans compter sur la vigilance de l’association One Voice et la célérité du tribunal administratif de Toulouse à statuer! L’association ONE VOICE affirme dans ses statuts avoir pour but de «protéger et défendre les animaux quelle que soit l’espèce à laquelle ils appartiennent, et lutter contre toute forme de violence morale ou physique à leur encontre». Son engagement l’a conduit à attaquer et à faire annuler les arrêtés autorisant et encadrant l’effarouchement des ours en situation de prédation dans les Pyrénées, y compris les deux derniers arrêtés publiés par la préfecture de l’ariège et datés du 29 août, autorisant des tirs non-létaux sur les estives d’ustous col d’escot et d’arreau. L’ours, grand prédateur omnivore, occasionne chaque année dans les Pyrénées de multiples souffrances animales: il dévore ses proies vivantes, fait dérocher les brebis par dizaines voir centaines, génère un stress important sur les troupeaux occasionnant avortements et pertes d’état.
L’OFB dénombre pour 2021 en France 331 attaques représentant 570 animaux domestiques, brebis, vaches, chevaux, chèvres, ruches, chiens de protection, etc. + 30 attaques avec dégâts côté espagnol dont la nature n’est pas précisée (source site de L’OFB https://infoours.com/news). Les photos jointes aux constats de dommages évoquent une mort violente. Depuis 2019, la mise en oeuvre de l’effarouchement simple et renforcé des ours vise à faire baisser la prédation sur les estives lourdement impactées, sur lesquelles les moyens de protection classiques ne suffisent plus, tout en garantissant le respect du statut d’espèce strictement protégée dont bénéficie l’ours brun dans les Pyrénées. Les opérations d’effarouchement, conduites par des agents de L’OFB ont ainsi permis de prévenir des souffrances animales du côté des brebis. Il semble que la souffrance générée sur les animaux d’élevage en estive ait complètement échappé à l’association One Voice. Visiblement la souffrance animale n’a pas la même valeur selon les espèces! Comment peut on chaque jour dénoncer les bavures dans les abattoirs et les élevages industriels, et nier la violence faite aux animaux d’élevage massacrés par centaines par les ours ? Angel Alegre, Porte parole de la Confédération paysanne de l’ariège - François Thibaut, en charge du dossier prédation