Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège
Quelles solutions quand l'oreille interne fait des siennes ?
Responsable du maintien de la posture et de l’équilibre, l’oreille interne peut souffrir de dysfonctionnements entraînant des pathologies plus ou moins invalidantes. Comment les reconnaître et les traiter ? On fait le point.
Troubles de l’équilibre, nausées, maux de tête, vertiges répétés, instabilité, sensations de tournis ou encore chutes à répétition… et si vos symptômes étaient dus à un problème d’oreille interne ? Ce petit organe, situé dans la partie intérieure de l’oreille, peut en effet causer de multiples problèmes de santé s’il est endommagé ou ne fonctionne plus normalement. Décryptage.
L’oreille interne, un organe multifonction
Si l’oreille interne joue un rôle crucial dans l’ouïe, dont est responsable la cochlée, elle est également impliquée dans le maintien de l’équilibre et de la posture grâce à un petit organe sensoriel appelé système vestibulaire. Celui-ci fonctionne en effet comme un gyroscope, nous permettant de nous situer dans l’espace et de nous orienter. Il est composé de trois canaux semi-circulaires, qui détectent les mouvements angulaires de la tête, ainsi que du saccule et de l’utricule, qui perçoivent l’accélération et la gravité. Afin de renseigner le cerveau sur les mouvements de la tête, les canaux baignent dans un liquide, l’endolymphe, et sont tapissés de cristaux
4 millions Le vertige positionnel touche plus de 4 millions de personnes chaque année, et particulièrement les femmes ménopausées
microscopiques nommés otolithes, qui vont envoyer des messages nerveux en fonction de la quantité de liquide perçue.
Dès lors que ce système vestibulaire est perturbé, par exemple lorsque les otolithes se détachent et flottent dans le canal de l’oreille interne, des troubles peuvent apparaître.
Rechercher les causes du trouble
Malheureusement, ce petit organe à l’équilibre fragile peut être mis à mal par plusieurs facteurs, entraînant des conséquences parfois sévères pour la personne touchée. Parmi les divers troubles de l’équilibre, l’un des plus courants, et heureusement l’un des moins graves, est le vertige paroxystique positionnel bénin, plus communément appelé vertige positionnel. Celui-ci est dû à la migration des otolithes hors de leur zone naturelle et à leur accumulation dans une oreille, ce qui peut survenir à la suite d’un traumatisme (choc, coup, chute) parfois ancien, d’une malformation des canaux, d’une infection de l’oreille ou en raison de la présence de fistules dans le vestibule. Il se caractérise par des vertiges soudains et sans douleur, survenant à chaque changement de position (debout à couché, couché à assis, etc.) et qui se répètent durant plusieurs jours. Le vertige positionnel touche plus de 4 millions de personnes chaque année, et particulièrement les femmes ménopausées. À l’inverse, la névrite vestibulaire, d’origine virale, se traduit par une inflammation aiguë qui va engendrer des vertiges beaucoup plus violents, parfois associés à des nausées et des vomissements. Enfin, la maladie de Ménière, généralement liée à une hyperpression de l’oreille interne, associe aux vertiges de longue durée des perturbations auditives telles que des acouphènes, une surdité partielle ou une sensation de bouchon. Or, comme il s’agit malheureusement d’une maladie chronique, les récidives sont fréquentes.