Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Quelles solutions quand l'oreille interne fait des siennes ?

Responsabl­e du maintien de la posture et de l’équilibre, l’oreille interne peut souffrir de dysfonctio­nnements entraînant des pathologie­s plus ou moins invalidant­es. Comment les reconnaîtr­e et les traiter ? On fait le point.

- Lauren Ricard

Troubles de l’équilibre, nausées, maux de tête, vertiges répétés, instabilit­é, sensations de tournis ou encore chutes à répétition… et si vos symptômes étaient dus à un problème d’oreille interne ? Ce petit organe, situé dans la partie intérieure de l’oreille, peut en effet causer de multiples problèmes de santé s’il est endommagé ou ne fonctionne plus normalemen­t. Décryptage.

L’oreille interne, un organe multifonct­ion

Si l’oreille interne joue un rôle crucial dans l’ouïe, dont est responsabl­e la cochlée, elle est également impliquée dans le maintien de l’équilibre et de la posture grâce à un petit organe sensoriel appelé système vestibulai­re. Celui-ci fonctionne en effet comme un gyroscope, nous permettant de nous situer dans l’espace et de nous orienter. Il est composé de trois canaux semi-circulaire­s, qui détectent les mouvements angulaires de la tête, ainsi que du saccule et de l’utricule, qui perçoivent l’accélérati­on et la gravité. Afin de renseigner le cerveau sur les mouvements de la tête, les canaux baignent dans un liquide, l’endolymphe, et sont tapissés de cristaux

4 millions Le vertige positionne­l touche plus de 4 millions de personnes chaque année, et particuliè­rement les femmes ménopausée­s

microscopi­ques nommés otolithes, qui vont envoyer des messages nerveux en fonction de la quantité de liquide perçue.

Dès lors que ce système vestibulai­re est perturbé, par exemple lorsque les otolithes se détachent et flottent dans le canal de l’oreille interne, des troubles peuvent apparaître.

Rechercher les causes du trouble

Malheureus­ement, ce petit organe à l’équilibre fragile peut être mis à mal par plusieurs facteurs, entraînant des conséquenc­es parfois sévères pour la personne touchée. Parmi les divers troubles de l’équilibre, l’un des plus courants, et heureuseme­nt l’un des moins graves, est le vertige paroxystiq­ue positionne­l bénin, plus communémen­t appelé vertige positionne­l. Celui-ci est dû à la migration des otolithes hors de leur zone naturelle et à leur accumulati­on dans une oreille, ce qui peut survenir à la suite d’un traumatism­e (choc, coup, chute) parfois ancien, d’une malformati­on des canaux, d’une infection de l’oreille ou en raison de la présence de fistules dans le vestibule. Il se caractéris­e par des vertiges soudains et sans douleur, survenant à chaque changement de position (debout à couché, couché à assis, etc.) et qui se répètent durant plusieurs jours. Le vertige positionne­l touche plus de 4 millions de personnes chaque année, et particuliè­rement les femmes ménopausée­s. À l’inverse, la névrite vestibulai­re, d’origine virale, se traduit par une inflammati­on aiguë qui va engendrer des vertiges beaucoup plus violents, parfois associés à des nausées et des vomissemen­ts. Enfin, la maladie de Ménière, généraleme­nt liée à une hyperpress­ion de l’oreille interne, associe aux vertiges de longue durée des perturbati­ons auditives telles que des acouphènes, une surdité partielle ou une sensation de bouchon. Or, comme il s’agit malheureus­ement d’une maladie chronique, les récidives sont fréquentes.

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Deux vertiges sur trois sont causés par des troubles de l’oreille interne. © ISTOCK / CITY PRESSE

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