Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège
DSP Enfance : une histoire à épisodes
Nous en avions parlé lors de notre précédente édition, en relatant le dernier Conseil communautaire Arize-lèze. Le vote pour l’attribution de la DSP (Délégation de Service Public) pour l’enfance et la jeunesse, dévolue depuis plusieurs années à Léo Lagrange, avait donné lieu à de nombreuses, et parfois vives, discussions entre élus. Ce qui retenait l’attention était la nouvelle feuille de route, proposée par Léo Lagrange, faisant apparaître une augmentation de près de 300 000 euros sur le budget annuel. Inacceptable financièrement pour la structure intercommunale, cela représentant une hausse de 26%. Le vote final, cependant, avec une seule abstention, semblait plus serein et actait, au final, divers changements, approuvés par les élus présents: fermeture des accueils Jeunesse du Mas d’azil et de Lézat sur Lèze, suppression des activités de l’espace culturel des Bordes sur Arize, augmentation de la participation financière des familles et diminution du taux d’encadrement (1/14 en maternelle et 1/18 en élémentaire), suppression des intervenants extérieurs et des sorties pédagogiques. De surcroît, la DSP n’était pas approuvée par la Communauté de communes
qui en lançait une nouvelle, afin de trouver un prestataire autre ou de garder le même, sur une base financière corrigée. Ce qui revenait à signer une nouvelle DSP pour démarrer au 1er Septembre 2024. Afin de poursuivre ce même service public, un avenant à la DSP actuelle était proposé, pour une durée de 8 mois, afin de laisser le temps légal à cette recherche.
UNE RÉUNION POUR TROUVER UN ACCORD ET RÉACTIONS DES SALARIÉS
Informée de cet état de fait, la direction régionale de Léo Lagrange s’est alors rapprochée des élus en charge du dossier, le président Jean Claude Courneil et les viceprésidents Roger Buffa
(chargé de l’enfance et de la Jeunesse) et Philippe Jaloux (chargé des Finances), afin de trouver un accord. Une première réunion, en Communauté de communes, s’est tenue le Jeudi matin suivant, entre les divers protagonistes, amenant finalement a un accord. Si les suppressions voulues par les élus étaient maintenues, une nouvelle DSP n’était pas lancée, permettant ainsi de signer un document par lequel Léo Lagrange reprenait ses activités à compter du 1er Janvier 2024. De leur côté, les salariés, soutenus par un nombre non négligeable de parents, se sont constitués en collectif, faisant part de leurs inquiétudes quant à «la pérennité de leurs emplois et à la qualité des conditions pour les exercer, ainsi que la brutalité des annonces». Ils dénonçaient notamment «les difficultés, voire les dangers, que représente la présence d’un seul adulte pour 18 enfants». Le Jeudi après-midi, sous la direction de Michel Huillet, directeur régional Léo Lagrange, en présence de plusieurs élus des deux vallées, les salariés étaient invités à s’exprimer sur leurs craintes et à écouter les raisons qui avaient amené à de telles décisions. A l’issue d’une longue réunion, toutefois, la DSP, en l’état, avec les suppressions annoncées, était maintenue. Pour les salariés, et les nombreux parents venus les soutenir, c’était une réelle déception, amenant, d’après leurs dires même, «à des actions du collectif constitué après les vacances de fin d’année».