Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège
Le souvenir: cette présence invisible
Fidèles à leur parole et à leur promesse, les amis et coéquipiers d’eric Spécia se sont rassemblés pour accompagner son fils Florian, ses parents, son frère, au cours d’une cérémonie sobre mais empreinte d’une immense émotion. Tous étaient là, ils étaient une centaine, certes grisonnants, le cheveu rare pour certains, mais en rang serré autour de la famille éplorée. pour les amis d’eric, l’amitié a toujours été une responsabilité, jamais une opportunité. pas le moindre signe d’essoufflement, pas la moindre ride dans cet élan permanent d’amitié, de générosité, d’affection. Voilà maintenant 30 ans que les amis d’eric organisent ce mouvement spontané de recueillement au stade qui porte son nom, à Lavelanet, autour de la stèle érigée à sa mémoire et où son nom est gravé en lettres d’or.
C’était le 13 février 1994, la terre s’est soudain ouverte, le soleil est devenu noir et le désespoir s’est installé. Eric s’est effondré sous les yeux désemparés de ses coéquipiers, laissant son fils de 8 mois, sa famille, ses amis, dans un immense désarroi, un chagrin profond. A cette époque Lavelanet faisait partie des grandes formations du ballon rond et portait haut et loin les couleurs de la ville et du département.
Après de longs moments de recueillement, dans le respect et l’émotion, tous ses ont inclinés avec gravité et espérance, en déposant les fleurs du souvenir, miroir du cher disparu. Pour Michèle et Antoine ses parents qui ont pris la sombre
habitude de voir l’ombre d’eric vivre en leur solitude, pour son fils Florian, son frère Christophe, le temps n’endort pas cette grande douleur, il l’assouplit simplement car le deuil c’est pour la vie,cela ne s’en va jamais. La famille d’eric a tenu à associer à ce recueillement tous les joueurs et dirigeants trop tôt disparus avec une pensée particulière pour Elisabeth Fibla, Jacques Foropon, Manou et Gilbert Gaudu, Jean-luc Cavaillès...