Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

Les Français incités à se montrer généreux en 2024

Alors que les Français se sont montrés très solidaires en 2023, l’état soutient cet élan général en prolongean­t la fiscalité avantageus­e mise en place pour les dons aux associatio­ns d’aide aux plus démunis, mais aussi pour ceux destinés à la sauvegarde du

- Julie Polizzi

Malgré l’inflation, les Français ont été particuliè­rement généreux en 2023 ! Fin décembre, la Fondation de France a en effet annoncé une augmentati­on des dons de 10 % sur l’année. Afin d’encourager les actes de générosité, l’état a depuis longtemps mis en place une fiscalité avantageus­e permettant de déduire une partie des dons octroyés de l’imposition sur le revenu. Et pour ne pas infléchir cette courbe de solidarité, certains coups de pouce sont renforcés en 2024.

De nombreux cas possibles

De façon générale, tout don octroyé à une associatio­n, une fondation, des oeuvres ou des organismes reconnus d’utilité publique ou d’intérêt général à but non lucratif est en partie déductible des impôts. Qu’il s’agisse de sommes d’argent, mais aussi de frais non remboursés engagés dans le cadre d’un bénévolat associatif, vous pourrez donc les déclarer dans votre avis d’imposition.

Mais attention, il s’agit ici d’une réduction d’impôt et non d’un crédit d’impôt. Au mieux, vos dons vous per

mettront donc de devenir ou de rester non imposable. Cela étant dit, l’importance de cet avantage fiscal diffère selon la structure que vous soutenez.

L’intérêt général ciblé

Au premier niveau, les donations destinées aux organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique donnent droit à une réduction d’impôt à hauteur de 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Sur un don de 200 € par exemple, cela permet donc de déduire 132 € de votre imposition. Associatio­ns sportives ou culturelle­s, mais aussi de recherche médicale ou scientifiq­ue, de protection des animaux ou encore de l’environnem­ent, une myriade d’organismes sont ici concernés. Citons encore les associatio­ns de lutte contre les violences domestique­s dont les dons ouvraient eux aussi droit à 66 % de réduction d’impôt, avant que le montant ne grimpe à 75 % entre 2020 et 2022 et que la loi de finances pour 2024 ne l’abaisse à nouveau à 66 %. Enfin, cette loi fait entrer les « organismes concourant à l’égalité entre les hommes et les femmes », et notamment ceux oeuvrant pour l’égalité économique et profession­nelle entre les sexes, dans le champ de cette réduction.

L’aide aux plus démunis

Lorsque vous choisissez de soutenir un organisme venant en aide aux

personnes en difficulté, que ce soit à travers la distributi­on de repas, de soins ou de logement, la ristourne fiscale grimpe à 75 %, dans la limite d’un certain montant. Auparavant, le seuil maximum de don était fixé à 552 € par an. Au-delà, la réduction passe ainsi à 66 % sans pouvoir dépasser 20 % du revenu imposable. Mais en 2020, ce plafond a été rehaussé à 1000 € afin de soutenir les oeuvres caritative­s durant la pandémie de Covid-19. Une mesure qui a ensuite été reconduite jusqu’à fin 2023… et qui vient à nouveau d’être prorogée par la loi de finances pour 2024 jusqu’en 2026.

 ?? © ISTOCK / CITY PRESSE ?? La fiscalité encourage encore plus les Français à faire des dons en 2024.
© ISTOCK / CITY PRESSE La fiscalité encourage encore plus les Français à faire des dons en 2024.

Newspapers in French

Newspapers from France