Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège
La transhumance reconnue au patrimoine immatériel de L’UNESCO
Le 06 décembre dernier, la transhumance, la migration saisonnière de troupeaux, est validée par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du PCI (patrimoine culturel immatériel) de l’humanité de l’unesco.
Cette reconnaissance était très attendue par les éleveurs du CORAM (Collectif des Races locales de Massif), à l’origine de celle-ci. Ils en sont fiers et surtout heureux de voir que cette pratique ancestrale va perdurer.
Pour célébrer cette reconnaissance, les éleveurs du collectif, présents au salon, ont décidé d’organiser, sur la place du village du CORAM, une petite cérémonie.
Christian Asna, le président du Groupe Gasconne des Pyrénées, notre race bovine transhumante, s’exprime : « La transhumance est un pilier agroécologique, elle est devenue un pilier économique. Aujourd’hui elle est un événement culturel ». La présence d’une représentante du Ministère de la Culture à cette manifestation aux côtés d’un représentant du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire,
en est la parfaite illustration.
UNE LONGUE DÉMARCHE
Cette reconnaissance a demandé un travail de longue haleine. C’est en 2018 que tout a débuté avec
la mise en place du comité de pilotage, qui a réuni tous les acteurs qui oeuvrent pour la transhumance.
En 2020, le comité du pa- trimoine ethnologique et immatériel français valide cette démarche de classement. En mars 2022, le dossier
international est déposé avec les pays partenaires.
LA TRANSHUMANCE COLLECTIVE EN CHIFFRES
Selon les données de « vizagreste
», on trouve en France 530 000 hectares de surfaces pastorales collectives pour 7 800 éleveurs transhumants. 1 054 100 ovins, 170 700 bovins, 13 800 équins et 10 100 caprins transhument.