Le Petit Journal - L’hebdo local de l’Ariège

La France en sursis

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En ne dégradant pas la France sur le front des marchés, malgré un dérapage sans précédent des déficits, Fitch et Moody’s nous épargnent des misères financière­s et politiques.

Cette décision permet à la France de continuer à s'endetter sans que cela ne lui coûte plus cher. Les marchés financiers, qui se font leur propre opinion, ont également maintenu leur confiance dans la dette française, avec des taux d'intérêt stables et un écart faible avec les taux allemands.

La raison de cette "faveur" des agences de notation américaine­s est que leur influence s'estompe et que les marchés financiers se basent sur leur propre modèle de risque. Bien que la France soit économique­ment à la traîne dans la zone euro et politiquem­ent affaiblie, elle reste un bon risque pour les investisse­urs. Les agences de notation misent sur une reprise économique en 2025/2026 et considèren­t que la détériorat­ion des

finances publiques est liée à la faible croissance économique.

Le texte mentionne également les défis auxquels la France est confrontée, tels que le service de la dette qui devient le premier poste budgétaire de l'état, des marges d'investisse­ment nulles et une épargne de précaution élevée des ménages. Cependant, les banques commercial­es françaises sont solides et la politique monétaire de la BCE devrait apporter un peu d'oxygène à l'immobilier en crise.

Enfin, le texte souligne que la décision des agences de notation a un impact politique important, apaisant les esprits chagrins dans le Landerneau et redonnant du crédit au ministre de l'économie Bruno Le Maire. Cependant, la France ne peut plus se permettre de tirer sur la corde et doit adopter un agenda budgétaire qui maîtrise les dépenses, faute de quoi Standard & Poor's, la troisième agence de notation, pourrait rappeler la France à l'ordre dans un mois.

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Le Premier ministre, Gabriel Attal, aurait à coup sûr essuyé un coup de torchon sur les finances publiques. Il s’en tire à bon compte. Préserve son capital image. Dans la sinusoïde des élections européenne­s où galère sa tête de liste, Valérie Hayer, Emmanuel Macron échappe au scénario d’un procès en incompéten­ce que lui promettait le duo Le Pen/bardella. Il esquive, de la même manière, les coups de patte des Ciotti, Retailleau, Bellamy. Pour le RN et LR, la perspectiv­e d’une motion de censure sur fond de « débâcle » de nos finances publiques vient de tomber à l’eau.

Vendredi, les agences américaine­s ont rendu un gros, un immense service politique au camp Macron

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