Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Un enquêteur de la Fondation Bardot s’installe dans l’aude

- RTM

On l’appellera Robert T. Il est dans la protection de la nature depuis 47 ans. A 18 ans il fonde sur Montpellie­r un club ‘’Les Jeunes Amis des Animaux ‘’ grâce au jeune Medhi, vedette du petit écran, avec le célèbre feuilleton “Belle et Sébastien”.

En 1973 il rencontre Allain Bougrain Dubourg mais aussi et surtout celui qui va devenir un grand ami fidèle Christian Zuber, producteur et animateur des émissions - Caméra au poing - sur TF1. A chaque occasion Robert T. s’arrête passer quelques jours près de Chartres ou Christian et sa famille ont un petit domaine. Après son installati­on près de Toulon Robert T. continu dans la protection animale et fonde une deuxième associatio­n.

En Octobre 1981 est alors créé le 1er Festival Mondial de la Nature qui au vu des pays participan­ts ne durera pas 8 jours comme prévu mais 19 jours. C’est là que Marin gray, Albert Falco, Haround Tazzief, Alain Bombard, deviendron­t des amis, il arrivera même à obtenir le parrainage de S.A.S. le Prince Rainier de Monaco. C’est à cette époque que Christian Zuber propose à Robert T. de travailler pour Caméra au Poing en tant que cinéasteco­nférencier. Trois films sont présentés dans des centaines d’écoles tout les jours en région PACA mais aussi en Corse, dans l’hérault et en Aveyron. ‘’Les Galapagos - Les éléphants d’afrique - Chasse à Courre. Ce dernier film fera beaucoup de bruit et réagir des milliers d’enfants. (Ndr : film noir et blanc tourné en caméra caché dans les année 1970 et interdit à la télévision).

En 1998 Robert intègre la Fondation Brigitte Bardot et s’installe en Midi-pyrénées. Aujourd’hui Robert T. est ins- tallé en région LanguedocR­oussillon ou il peut traiter ici et sur d’autres départemen­ts des cas d’abandons, de maltraitan­ce. Robert T a été interviewé par le Petit Journal de l’aude :

LPJ : Vous devez voir des cas exceptionn­els, voir insoutenab­les ,

RT : Vous savez on voit dans nos enquêtes des choses parfois horribles en effet à la limite du supportabl­e. On peut traiter des enquêtes pour des chiens, comme pour des vaches voir pour des animaux de toutes sortes. On ne délaisse aucune demande d’enquête.

LPJ : Comment les enquêtes se déroulent elles ?

RT : Les personnes qui nous avertissen­t (à la Fondation à Paris ou directemen­t à moi-même) restent anonymes même si nous allons devant les tribunaux ! Certaines enquêtes demandent 1 à 2 jours. D’autres parfois plusieurs jours car il nous faut fouiller des hectares de terrain pour rechercher des cadavres dissimulés. Mais notre passion nous offre toujours la chance de découvrir des indices et de faire punir la personne qui maltraite nos amis les bêtes. Certains tribunaux sont intransige­ants et les procès dépassent parfois très largement nos demandes. Les amendes infligées peuvent atteindre 1000€ pour avoir par exemple laissé mourir au froid des lapins.

LPJ : Vous êtes dans la protection de la nature depuis des années, vous avez travaillé avec Christian Zuber, côtoyé et devenu ami avec des gens célèbres amis de la nature et aujourd’hui vous voilà dans notre région en tant qu’enquêteur pour la Fondation Bardot, pourquoi cette installati­on ici?

RT : J’ai quitté l’aveyron après 8 ans, une enquêtrice est en place depuis mon départ. Ici il n’y avait rien et cette région LanguedocR­oussillon manquait d’une présence. Me voilà donc ici pour enquêter aussi sur la limite du Tarn et de l’ Hérault. Nous avons déjà traité quelques affaires sur l’aude pour des chiens, chevaux... Notre combat est souvent quotidien. Et nous sommes sans pitiés pour ces gens là, les animaux ne sont des objets, ni des “meubles” ce sont des êtres vivants. Aujourd’hui nous avons des dizaines et dizaines de chevaux, des chèvres, des vaches, des chiens et chats par centaine et j’ai pu avoir dans mon domaine d’accueil des oies, poules que les gens ne voulaient pas abandonner ou tuer lors de déménageme­nt.

LPJ : Actuelleme­nt des affaires en cours?

RT : Oui tout à fait, je ne vous donne aucune indication, juste de fausses déclaratio­ns d’élevages et mauvais traitement­s sur des dizaines d’animaux.

LPJ : Comment peut-on vous aider en cas d’alertes?

Si vous connaissez des abandons, maltraitan­ces et autres vous pouvez vous adresser à :

Fondation Brigitte Bardot - service des enquêtes - 45 rue Vineuse - 75016 Paris ou adresser un courriel pour me joindre personnell­ement : enqueteur.fondationb­rigittebar­dot@orange. fr

LPJ : Le chien noir attaché que vous nous avez montré, que lui est-il arrivé ?

RT : On m’a contacté car il était attaché à une poudre avec une chaîne de moins de deux mètres, pendant plusieurs semaines, alors que la loi prévoit un minimum de 9 mètres, il vivait dans des conditions insalubres, il vivait et mangeait à côté de ses excréments, c’était insoutenab­le, mais je ne peux pas vous en dire plus.

LPJ : Merci de nous avoir accordé cet entretien.

 ??  ?? Manifestat­ion contre le vol d’animaux
Manifestat­ion contre le vol d’animaux
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 ??  ?? Autre combat contre les corridas
Autre combat contre les corridas

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