Les urgences ferment tandis que la radiologie privée arrive

Mylène Vesentini, Conseillère régionale Nouveau Monde en Commun, responsable communiste audoise n’est pas contente. Elle le fait savoir.

A Lézignan les soins hospitaliers sont en danger

“L’association gérant la maison médicale de Lézignan pourrait fermer ses portes si les subventions versées par l’agence régionale de Santé (ndlr ARS) n’étaient pas à la hauteur, suffisantes et pérennisées pour assurer le service et sa continuité.

Son budget, est dorénavant, servi en trois parties : mars, septembre, le dernier tiers versé en fonction des besoins. Pas pour combler les déficits, sûrement pas, l’enveloppe est limitée’’ ainsi parle un médecin requérant l’anonymat à propos de la continuité des soins.

Faire face à l’inacceptable

Plus globalement, il s’agit de l’avenir de toutes les maisons médicales du département et de la régulation des urgences effectuée par des généralistes en renfort du SAMU ainsi que de l’existence de médecins généra- listes correspondants SAMU.

‘’Pour eux, assure Mylène Vesentini, il n’y a plus de budget alloué. Avec comme perspective de mettre la clé sous la porte. En gros, c’est la mise en péril de la prise en compte des soins primaires dont chacun mesure l’importance pour les populations de nos territoires, ruraux et urbains. Désertification et austérité font bon ménage. C’est inacceptable. Nous demandons le paiement des subventions, sans tarder. Ainsi que le comblement des déficits existants, pour permettre aux associations gestionnaires de fonctionner’’.

Les maisons médicales de garde sont nées de la volonté politique de L’ARS de subventionner des associations pour faire un travail au détriment du service public. ‘’Ce sont des créations récentes, du Sarkozy 2009 estampillées Hollande 2012, dont le directeur, nommé en conseil des ministres, super préfet, est l’autorité politique unique chargée du pilotage régional du système de santé’’ ajoute la Conseillère régionale communiste.

Concrètement, un des rôles des ARS est de veiller à la bonne gestion des dépenses hospitalières et médicales. Or, à Lézignan, L’ARS a fermé les urgences, privatisé en partie l’hôpital en installant dans ses locaux à la fois la maison médicale de garde et la radiologie privée. Ce qui fait dire à Mylène Vesentini : ‘’En gros, à chaque fois, le résultat c’est le juteux pour le privé, le coûteux pour le public’’..

Es-qualité d’élue régionale, elle termine ainsi : ‘’Je me bats pour que L’ARS assume ses responsabilités, pour per- mettre l’égalité des soins pour tous les citoyens sur tout le territoire. Le Conseil régional doit avoir les moyens d’assurer son rôle de collectivité territoriale dans ce domaine essentiel pour l’égalité républicaine. L’expertise de L’ARS doit se mettre aux services de cette politique’’.