Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

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- DSO

En mémoire de Léopold Gourp…

Jeudi 19 mai, à 11 heures, la patrouille de France passera sur la commune en larguant les fumées bleu-blanc-rouge en hommage à Léopold Gourp, pionnier de l’aéropostal­e, dont la famille sera sur le stade du collège pour partager ce grand moment avec ceux qui le souhaitent.

Cette manifestat­ion conne l’occasion de rappeler qui fut Léopold Gourp. Né le 1er août 1900 aux Salices, un domaine près de Rieux, Léopold est l’aîné de sept enfants. Passionné de mécanique, il s’engage à l’école de l’air (Istres) à l’issue de la Grande Guerre. II y obtient son brevet de pilote et part comme instructeu­r à Meknès au Maroc. Des actions d’éclat durant le conflit marocain lui valent ses premières distinctio­ns. En 1924, il est recruté par la compagnie aérienne Latécoère dirigée par Didier Daurat. Gourp effectue le premier courrier de la ligne Toulouse-alicante. En mai 1925, il est affecté, avec André Dubourdieu, sur le tronçon de la ligne Casablanca-dakar, l’un des plus dangereux à cause des Maures rebelles et hostiles.

Le désert mauritanie­n devenant de plus en plus dangereux, Didier Daurat demande aux avions de voler par deux. Le matin du 11 novembre 1926, Gourp décolle emmenant avec lui un interprète. Le deuxième avion est piloté par Érable avec, à son bord, le mécanicien Pintado. Une panne contraint Gourp à un atterrissa­ge forcé. Soucieux de sa sécurité, le second avion se pose également mais, ce faisant, casse une de ses roues et vient percuter celui de Gourp. Les vaet-vient des avions ont attiré l’attention des rebelles qui retrouvent les deux équipages immobilisé­s au sol. Ils ouvrent le feu sur le groupe. Érable et Pintado sont tués sur le coup, Gourp est grièvement blessé à la hanche. L’interprète fait comprendre aux rebelles que l’aviateur, encore en vie, peut être échangé contre une rançon. Attaché sur un chameau, Gourp traverse le désert pendant 22 jours. Rongé par la gangrène, il finit par s’évanouir. Le croyant mort, ses bourreaux l’abandonnen­t près de Cap Juby où il est retrouvé par Edmond Lassale.

Mort au service des hommes

Le Mérinvillo­is est hospitalis­é à Casablanca le 2 décembre 1926. Le lendemain, il écrit une lettre à ses parents dans laquelle il raconte son calvaire. Amputé de la jambe le 4, il décède le 5. Son ami Mermoz et « Louisou », son frère cadet qui faisait son service militaire à Marrakech, l’ont assisté dans ses derniers instants tandis que Didier Daurat lui a remis la Légion d’honneur. Sa dépouille a été rapatriée à Rieux dans un cercueil en zinc plombé et inhumée le 22 décembre, jour de la foire, devant une foule considérab­le dont les enfants des écoles. Daurat, Mermoz et d’autres aviateurs de ce que tout le monde appelait « La Ligne », entouraien­t sa famille. Un film, « Drame dans le désert », raconte l’histoire de Gourp qui est interprété par l’acteur Etchéverry. À Rieux, où vit une partie de sa famille, une stèle a été érigée pour ne pas oublier ce merveilleu­x fou volant et un lotissemen­t porte son nom. Celui-ci est également gravé sur le monument dédié aux disparus de l’aéropostal­e sur la corniche de Dakar.

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Léopoldogo­urpâounomé­rinvilè loisodonto­lesoamisos’appeè laientomer­mozâodaura­toet Saintèexup­éryééé
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Àocôtéoduo­stadeosuro­lequel passeraola­opatrouill­eode Franceâoun­eostèleoao­étéoérigée àolaomémoi­reoduofame­ux aviateuré

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