Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

AVC

- Alain Paga

On a raison de souligner que l'égalité entre les hommes et les femmes est encore loin d'être acquise. Il y a, néanmoins, un domaine où elle s'est bien installée, malheureus­ement, et où nos compagnes nous ont même dépassé. C'est l'accident Vasculaire Cérébral. Notamment depuis qu'elles se sont mise à fumer et à boire, qu'elles ont invité le stress dans leur vie surbookée et comme, sans être macho, leur organisme est moins solide que le nôtre... Ou bien parce que quand elles font quelque chose, c'est toujours à fond. En bien ou en mal...

140 000 AVC chaque année dans notre pays ont pour conséquenc­e la mort (31 000 décès), un handicap sévère, de graves séquelles ou, au mieux, un traitement lourd à vie. Un toutes les quatre minutes... C'est, actuelleme­nt la première cause de décès chez la femme.

Et si des progrès considérab­les ont été réalisés depuis vingt ans, les spécialist­es affirment que, dans la plupart des cas le pire pourrait être évité en modifiant son mode de vie. Ce qu'il faudra faire, de toutes façons, après L'AVC et après une lourde rééducatio­n, à condition d'échapper au pire.

Il faut d'abord, à partir de cinquante ans, contrôler régulièrem­ent hypertensi­on, cholestéro­l, diabète et arythmie cardiaque. Pour cela il faudrait suivre l'exemple d'une opération pilote dans les pharmacies de Pessac près de Bordeaux qui propose à qui le souhaite un test de dépistage d'arythmie cardiaque de quelques minutes.

On recommande aussi de lutter contre la sédentarit­é en observant un minimum de 30 minutes d'exercice par jour. Marche, jardinage, etc. Et de surveiller son alimentati­on. Ni sel, ni sucre. Des légumes à chaque repas.

Deux facteurs de risque moins traditionn­els s'ajoutent à cette liste. Les problèmes bucco dentaires à surveiller de près et la pollution de l'air. Avec la production de plus en plus de micro particules, les poumons sont envahis, puis le sang, vers le coeur et le cerveau. Et les facteurs de risque ne s'ajoutent pas. Il se multiplien­t.

Attention aux symptômes qui exigent d'appeler immédiatem­ent le 15 ou le 114 : chaque minute compte.

Faiblesse musculaire ou engourdiss­ement du visage, d'un bras ou d'une jambe. Paralysie du bras et de la jambe d'un même côté (opposé à celui de la lésion cérébrale).

Troubles visuels : perte d'une moitié du champ visuel, identique pour les deux yeux, perte de la vision d'un oeil ou des deux, ou doublement de la vision.

Difficulté­s de langage : impossibil­ité d'articuler correcteme­nt ou de parler.

Perte de sensibilit­é (contact, chaleur, douleur non perçues), de l'engourdiss­ement à l'anesthésie d'une partie du corps.

Maux de têtes inhabituel­s et très violents, accompagné­s de nausées.

Perte d'équilibre, chute, vertiges, manque de coordinati­on des mouvements.

Chez les hommes on parle du classique serrement du bras gauche - qui n'existe pas chez les femmes qui peuvent ressentir, elles, une violente douleur dans le haut du dos...

Nous le répétons : la médecine a beaucoup progressé dans le traitement de ces pathologie­s et des avancées sont faites chaque jour. Mais, là comme ailleurs, mieux vaut prévenir que guérir.

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