Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Les portelais, des confinés privilégiés ?
Les Portelais sont heureux de pouvoir enfin ressortir et de reprendre une vie normale. Mais comment ontils vécu les 2 mois et demi de confinement ? Pour le savoir, nous sommes allés à l’encontre de plusieurs d’entre eux .
Nacéra, mère au foyer,
nous a confié qu’au début elle était très angoissée par la maladie et pensait surtout à protéger ses deux enfants qui ne sortaient plus que dans le jardin. Il lui a été très difficile de jouer le rôle d’auxiliaire de Vie Scolaire pour son grand garçon collégien en situation de handicap. Heureusement qu’il y avait les promenades dans les chemins du village, dit-elle . Son plus jeune fils,
a eu des devoirs par Internet pour la première fois et s’est bien adapté à cette nouvelle façon de travailler à distance. Il a apprécié lui aussi la marche et le vélo dans Portel-des-corbières.
élève de CM1, Claude, ans, Amine, retraité de 69
s’est senti plus en sécurité de vivre dans un petit village. Il est sorti le moins possible, une fois par semaine seulement pour aller faire ses achats de première nécessité.
Jeanne et Angèle, deux collégiennes de 13 ans,
ont bien vécu le confinement grâce à la police qui surveillait chaque matin que les gens restent chez eux et aux appels vidéos réguliers avec leurs copines. Elles reconnaissent qu’avoir un jardin et une piscine a été un privilège pendant cette période difficile.
Luna, ans 5 ans,
confinée chez ses grands parents, a beaucoup joué dans le jardin au ballon, à la raquette et à la corde à sauter avec sa grande soeur de
qui recevait chaque
Océane 10
matin dès 7h30 les devoirs que lui envoyait son papa. Sa mamie l’aidait quand elle en avait besoin.
D’autres pourtant n’ont pas vécu de la même façon la longue période de confinement .
Le Boulanger du village nous a confié que le confinement a été compliqué professionnellement car les Portelais avaient peur et n’achetaient que du pain ! Il ne vendait plus aucune viennoiseries le matin ni de sandwichs à midi car les gens ne travaillaient plus. Il en était de même pour les pâtisseries les week-end car ils ne célébraient plus les fêtes, les anniversaires ni les baptêmes .
Ludovic et sa femme ont eu des soucis de garde car rien n’a été mis en place sur la commune dans le cas où les deux parents travaillaient ! Ils ont dû à contre coeur se séparer de leurs deux jeunes filles pendant les 2 mois et demi de confinement en les confiant aux grands-parents qui ne sortaient plus pour préserver leurs petites filles. Le pauvre papa faisait le trajet jusqu’à Sallèles pour leur apporter à manger toutes les semaines et en profitait pour faire de loin un petit “coucou” à ses filles. Cette situation a été très dure à vivre pour les parents comme pour les enfants.
Marie-laure, qui n’a pas cessé de travailler ainsi que son mari durant tout le confinement, regrette que son enfant de 3e en difficultés scolaires n’ait pu retourner au Collège et ait été obligé de se débrouiller tout seul à la maison.
Le garagiste de Portel a eu moins de travail que d’habitude et a essentiellement changé des roues creuvées ou des batteries. Mais il nous a avoué avoir pris plaisir à aider les gens qui devaient continuer à aller travailler malgré le Coronavirus !