Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Le Mouvement de la Paix en préfecture
Une délégation initiée par le Mouvement de la Paix s’est rendu en préfecture le samedi 27 juin pour remettre une motion à l’attention du président de la République pour lui demander d’agir pour empêcher l’annexion d’une partie de la Palestine par le gouvernement israélien.
En voici le texte de longs extraits :
‘ Le Premier ministre israélien a annoncé le 19 mai qu’il engagerait dès le 1er juillet l’annexion de territoires palestiniens occupés en Cisjordanie.
Ce sont 30% des territoires palestiniens qui passeraient sous souveraineté israélienne, constituant un vol flagrant des terres palestiniennes, les réduisant à des confettis de territoires, isolés les uns des autres.
Décidé unilatéralement; ce plan est une violation grave du droit international et de toutes les résolutions de L’ONU...
Alors qu’il est en difficulté pour constituer son gouvernement, Netanyahou, ne cesse de clamer son intention de mener ce projet à terme...
Sa réalisation aboutirait à la liquidation de la solution à deux états, qui, même si elle suscite des doutes, reste la référence acceptée par de nombreux pays pour arriver à la paix et la sécurité dans la région.
Elle compléterait la loi adoptée en 2018 par laquelle «Israël serait « l’etat-nation du peuple juif» et la consolidation d’un régime d’apartheid de fait.
Il enterrerait définitivement le droit à l’auto-détermination du peuple palestinien...
Le rapporteur de l’onu pour la Palestine l’a critiqué sévèrement, le jugeant inacceptable du point de vue ‘légal, moral et juridique’. Malheureusement, pour le moment, les réactions de la France et d’autres pays de L’UE n’ont été que des protestations formelles !
Pourtant, accepter sans réagir ce déni de justice, signifierait laisser la loi du plus fort l’emporter et la violence institutionnalisée devenir la norme.
La France, l’union européenne, L’ONU doivent agir. Elles doivent prendre à l’encontre du gouvernement d’israël les mesures restrictives prévues dans le droit international.
Pour mettre en échec le plan d’annexion des territoires palestiniens, pour dire non à la politique coloniale et raciste du gouvernement d’israël, pour la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien et son droit de choisir son avenir en toute souveraineté ;
L’union européenne peut prendre rapidement des décisions de rétorsion en suspendant l’accord d’association avec Israël.
Nous vous demandons, Monsieur le président, de tout mettre oeuvre pour que ce sinistre projet soit mis en échec.’