« Une réforme s’impose sur le zonage police / gendarmerie »

S’appuyant sur les conclusions du récent Livre blanc de la sécurité intérieure, le ministre de l’intérieur justifiait d’une « mauvaise répartition » entre les deux forces de sécurité intérieure que sont police et gendarmerie pour « aller vers une organisation plus efficace ». Gisèle Jourda, sénatrice, l’a interpelé en séance au Palais du Luxembourg. Elle ne fait un résumé pour les lecteurs du Petit Journal :

« J’ai tenu à interpeller le gouvernement : ces annonces de la modification à venir du zonage police/gendarmerie inquiètent les élus. Même si nous partageons ce constat : oui, la répartition territoriale a, dans certains territoires, perdu de sa pertinence ».

« Une réforme s’impose, et cet amendement ainsi que le suivant entendent aller dans le sens de la souplesse et de l’efficacité. Mais il faut que cette réforme à venir, quelle qu’elle soit, soit menée en étroite concertation, en amont et en aval, avec les associations d’élus locaux afin de réaliser un délicat « travail de dentelle ».

« Et j’irai même plus loin : il faut rendre obligatoire la consultation des associations départementales des maires, Association des maires de France (AMF) et Association des maires ruraux de France (AMRF) en cas de projet de modification du zonage police /gendarmerie.

C’est en ce sens que j’ai tenu à amender le texte de la proposition de loi « Sécurité globale » : nous voulons des engagements ».

Un deuxième amendement que la sénatrice a tenu à voter est celui donnant la possibilité, dans les communes de moins de 50 000 habitants, à la demande du maire et sous l’autorité du préfet, de faire intervenir des brigades mobiles de gendarmeries en appui ponctuel aux forces de police nationale.

Enfin, Gisèle Jourda a soutenu un troisième amendement permettant d’ouvrir la possibilité à la gendarmerie d’assurer la sécurité publique de communes jusqu’à 50 000 habitants.