Christianisation des Corbières

Vers la fin du VI° siècle, la christianisation des campagnes s’intensifia. Deux prêtres wisigoths, Transelirus et Transemundus vécurent à Durban et étendirent le christianisme dans les Corbières. Voici ce qui concerne le village.

Mandourelle : on y retrouve les traces d’une Villa et de son église, église rurale de Saint Etienne, dans laquelle reposeraient les deux prêtres. Deux pierres : sur l’une d’elles, de 0,5 m x 0,26 m ornée de trois croix supportées par des hampes ; de part et d’autre de la croix centrale plus grande que les deux autres, deux colombes. Et sur le pourtour de la pierre, une inscription en caractères irréguliers, une gravure qui pourrait être l’épitaphe de Trasemirus : « In XPI n (omine) orate hom(ine) pro omina Trasemiri : quievit de (h)oc m(o)rtali cujus jacet in hoc tumulo Vivat cum christo in acternum. Amen. »

Transcription et traduction à vérifier: « Le corps de Trasemirus repose dans ce tombeau. Qu’il vive dans le christ pour l’éternité. Passants priez pour le repos de son âme ».

L’étude de l’écriture indiquerait une date du début du VII° siècle.

Epitaphe de Trasemundus : La pierre porte une croix pattée (dont les extrémités vont en s’élargissant) gravée dans la partie supérieure et une étoile à cinq «pointes» (branches ?). L’inscription régligée porte : « A deo onor Amen. Trsemundus presbyter, R Thod » Il s’agirait de Trasemundus prêtre.

Quant à R Thod, l’inscription est douteuse. Est-ce Théodore Rege ce qui correspondrait à Teudis roi wisigoth (531) ou plus anciennement à Theodoric II qui s’empara de Narbonne en 462 ? La graphie serait du VI° siècle.

Gléon : La découverte de ces Epitaphes présentant des noms wisigoths est à rapprocher d’une inscription présente dans la chapelle de Gléon. Cette inscription porte les noms de Diusvirus et de sa femme Wiliscsinda.

Le christianisme du IV au XIVE siècle