Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Anticiper en créant un vrai régime public
D’aucuns élucubrent à propos du gel et des vignerons, signant des appels par groupe politique. Il semblerait même que certains contournent cette situation désastreuse pour faire parler d’eux au début de leur prochaine campagne électorale. Les d’jeunes appellent cela ‘surfer’.
Mais cela ne fédère guère et dans quelques heures le pouvoir en place à l’elysée - et non à Matignon comme l’exige la Constitution aura tourné la page. Pour y parvenir la très grande majorité des médias à sa botte lui emboîtera le pas - c’est le cas de le dire - et les vignerons pourront pleurer sur leur relevé bancaire. Car c’est sûr, cette année les bouteilles ne se rempliront pas.
Mais un homme du terroir (et pragmatique) comme Serge Lépine maire communiste de Camplong et vice président de la Communauté de communes, qui ne cache jamais ses opinions, s’est ainsi exprimé :
‘Tout le monde sur sa photo FB veut sauver ou aimer un vigneron. C’est très bien. Mais ça me fait penser à l’an dernier à la même époque quand nous applaudissions le personnel soignant. On connait la suite... Actuellement il faut dire Basta aux assurances privées. Et concernant la gestion des risques en agriculture, instaurer comme le demande le député communiste André Chassaigne un régime public d’assurance.
Il faut anticiper en créant les bases d’un vrai régime public de prévention et d’assurance face aux risques climatiques sanitaires et environnementaux, couvrant toutes les productions et toutes les exploitations avec des moyens financiers prélevés sur les revenus financiers de l’agroalimentaire et de la distribution. Et surtout que la gestion soit confiée aux producteurs eux-mêmes.
Mais il faut une volonté politique. Et les libéraux ne l’ont pas...’
Une déclaration aucunement polémique, mais au contraire constructive. A méditer...