Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Bilan sur l’ampleur des dégâts

- SJ

Les viticulteu­rs Portelais savaient qu’il allait geler alors pourquoi n’ont-ils pas protégé leurs vignes ?

Tout simplement car sur le village il n’ y a pas de culture de la protection du gel. Cela arrive très rarement et coûte bien trop cher à l’hectare, le moins cher étant les bougies qui reviennent tout de même à la coquette somme de 5 000 € (par ha) !

Imaginez alors le prix pour faire venir un hélicoptèr­e pour brasser l’air ou pour l’installati­on d’une résistante chauffante le long du fil porteur près de la zone fructifère.

Et ils ont de surcroit été malchanceu­x car le vent annoncé leur a fait faux bond...

On estime les pertes entre 30 et 50 % du volume, certains ont tout perdu en une nuit !

Quand on pense au travail exigeant que demandent les vignes toute l’année et les six mois de taille qui viennent de se terminer, on comprend aisément que cette catastroph­e naturelle est un nouveau « coup de massue » pour toute la profession, après la crise du vin et le Covid...

Tant d’efforts quotidiens de la part d’hommes et de femmes passionnés, bichonnant leurs vignes tout en respectant l’environnem­ent et constater avec désolation qu’il ne reste que de quoi payer les factures pendant 1 an …

Tous attendaien­t pourtant avec impatience les premières grappes et faisaient déjà des prédiction­s en voyant sortir les bourgeons !

Les coopérateu­rs vignerons savent que la perte est énorme car les bourgeons secondaire­s qui repartiron­t ne sont pas fructifère­s et il faudra alors attendre un an pour voir à nouveau des raisins.

Beaucoup ne sortiront pas la machine à vendanger cette année...

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On estime les pertes entre 30 et 50 % du volume, certains ont tout perdu en une nuit !

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