Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
À l’adresse des institutionnels
Au siècle dernier le département produisait quelques melons, surtout à Coursan. De la carotte aussi, mais en quantité très limitée.
Aujourd’hui le tonnage de celle-ci n’a guère augmenté et l’on se demande bien pourquoi. Notre terre estelle coupable ? Nos agriculteurs n’auraient-ils pas la compétence appropriée ? Que nenni.
Quant aux premiers nommés, un temps ils apparurent vers Marseillette et de façon plus organisée du côté d’alzonne ou Pezens. Mais tout est bien timide et la production est loin de satisfaire - en quantité s’entend - la consommation locale. Alors pour ce qui est de vendre ailleurs, ce n’est pas demain la veille. Sauf si les institutionnels laissaient de côté les effets d’annonce et assuraient pleinement leurs missions d’incitation et d’organisation notamment logistique.
Ceci étant et pour cadrer son propos à travers ces pages, au Petit Journal on s’est penchés sur la culture du muguet. Avec une réflexion point de départ : il est bien connu que 90 % du muguet provient des terres nantaises.
Installer des châssis - ces verrières courtes sur pattes produisant de la chaleur spécialement pour le muguet ? Impensable de se lancer dans de tels investissements pour une production d’un jour. De fait, les maraichers nantais eurent l’idée de faire du muguet une production complémentaire des carottes et des melons. A l’amorce du printemps, haro sur les légumes, ils plantèrent le muguet. Et le tour était joué ; nous en connaissons le résultat.
En zone littorale, avec Leucate principalement, nous obtenons de bien meilleures huitres que sur les côtes de l’océan. Pourquoi demain n’aurionsnous pas du beau muguet audois qui se diffuserait a minima dans la région ?
Alors c’est sûr, pour le muguet des prochains 1er mai, il ne faudra pas chômer.