Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
L’église Saint André
A l’époque carolingienne, chaque Villa d’un peu d’importance avait son église. Certains de ces lieux de culte sont promus au rang d’églises paroissiales. Tel fut le cas le cas de l’église Saint André de Villasica.
Bâtie au centre du vieux village, l’église flanquée de son cimetière semble remonter au IVE siècle. Une chose est sûre, un bâtiment existait avant 1102.
Occupant le point haut du village (127m) l’église St André n’a conservé aucun vestige de celle que citent les chartes de 1177.
Quelques dates signalent des évènements remarquables concernant cet édifice :
1385 : l’église est en partie détruite par les troupes de l’armée du roi d’aragon. A la suite de quoi elle est reconstruite.
1503 : après le passage punitif du Duc d’albe, l’église doit à nouveau être remise en état.
1759 : Hyacinte Gept, âgée de 6 ans, fille du seigneur de Villesèque, est inhumée sous les dalles de l’autel de l’église. Y reposent également les trois Pompadour : Pierre, sa femme et sa fille Marguerite.
1768 : après devis établi par Maître Marc Antoine maçon à Lagrasse, des travaux sont exécutés pour un montant de 1 030 livres, par Maitre Puch maçon.
1789 : le presbytère est partiellement incendié par les villageois détruisant toutes les archives.
1934 : des réparations sont exécutées par l’entreprise Guiraud de Portel. Un squelette trouvé lors de fouilles est resté en place.
1945 : des maisons vétustes représentant des dangers proches de l’église sont démolies.
1957 : le presbytère, en très mauvais état et dangereux, est démoli.
1969 : de nouveaux travaux sont exécutés par l’entreprise Barrul de Coursan.
1988 : la façade est refaite par l’entreprise Cerda de Villesèque.
Cette église est également qualifiée de « désorientée ». En effet, alors que tous les édifices religieux ont leur autel « orientés », c’est-àdire tournés vers l’orient, ici l’autel ce situe vers l’occident.
Ces dernières années, la municipalité à demandé des études à plusieurs services compétents, afin de déterminer la cause des désordres qui affectent toujours cet édifice. Mais seule une étude de sol approfondie, et donc onéreuse, sera à même d’en déterminer les éventuelles causes, et permettrait d’envisager des travaux.
Nota : en 1791, la mairie se situait sensiblement à l’emplacement de l’actuelle sacristie. Le recteur y faisait école.