Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Le prieuré de Gléon ou prieuré de Sainte Eugénie

- JCB

Le prieuré de Gléon, ou prieuré de Sainte Eugénie, se situait aux abords de l’actuelle chapelle de Gléon.

Avant le X° siècle, Narbonne, avait deux abbayes : Notre Dame de Lamourguie­r et notre Dame de Saint Paul.

Les établissem­ents monastique­s situés dans la région de Narbonne étaient pauvres et leur survie était à la merci du bon vouloir ou de la générosité d’un Seigneur ou d’un riche donateur.

On retrouve la trace du monastère de Sainte Eugénie dans le règlement d’aix la Chapelle datant de 817. Il y figure parmi les monastères répertorié­s en Septimanie. Il était destiné à «prier» pour le succès des armées de l’empereur.

D’abord basé aux portes de Narbonne, ce monastère se transporta dans la vallée de Sainte Eugénie.

Gléon était le seul lieu de passage par le «col de Gléon» vers Villesèque, place fortifiée qui contrôlait en grande partie l’accès aux Corbières. Est-ce cette situation clé qui commanda le transfert du Prieuré ?

Malgré les dons et les aides de la vicomtesse Ermengarde, de l’archevêque de Narbonne, le prieuré de Sainte Eugénie ne pouvant assurer ses besoins, rejoignit l’abbaye de Fontfroide en 1189. Il y amena les églises de Gaussan, de Roquelongu­e et des Olieux, ainsi que ses possession­s à

Portel et à Lastours.

La seule contrainte pour l’abbaye étant de faire desservir l’église de Sainte Eugénie par deux clercs et de ne pas laisser s’éteindre la lampe symbolisan­t la présence de Dieu.

Plus tard, après la Révolution de 1789, le patrimoine du monastère et l’abbaye de Fontfroide furent mis aux enchères par le Directoire du district de Narbonne, dans le cadre de la vente des biens nationaux.

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La chapelle de Gléon telle qu’elle apparaît aujourd’hui

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