Éternelles amoureuses

Odile et Léa. Les plus anciennes amies de Mathilde. Aux dernières nouvelles elles ont rencontré - chacune - l’homme de leur vie. A 66 ans. Mais déjà au collège, elles le rencontraient - chacune plus d’une fois par mois. Ce que j’appelle le «syndrome de Don Juan» est plutôt masculin : on fait une rencontre. Tout nouveau, tout beau. On se voit magnifié(e) dans le regard amoureux (et un peu aveugle) de l’autre. Mais dès que la relation s’installe et que l’on risque de devoir faire des efforts pour correspondre à l’image idéale qu’on a construite de soi, on coupe court pour recommencer plus loin... Mais là, c’est sûr, Odile et Léa, elles, ont fait - chacune - le bon choix.

Inutile de leur rappeler les dangers des sites de rencontre sur internet - qui ont remplacé les petites annonces de la presse dont les plus illustres furent celle du Chasseur français. Drôle de chasseurs .... Les pièges demeurent les mêmes mais tout va plus vite et beaucoup plus loin. Savez-vous que ce genre de pratique réservée aux célibataires est majoritairement celle d’hommes... mariés à la recherche d’aventures d’un soir ? Il sont cinquante quatre pour cent dans ce cas. Il y a aussi les escrocs qui empruntent une grosse somme pour une urgence financière comme un prétendu rappel d’impôts. La belle ne reverra jamais son argent. Le prix de l’expérience ?

Lasses de se faire gruger, des femmes se sont organisées. Elles ont créé un site de conseils contre ce genre d’arnaque http://www.loveconfident.com/ et sa liste noire Vigilove de plus de 1500 mauvais garçons répertoriés. Elles se rendent également service pour piéger les indélicats.

Pour terminer sur une note optimiste, il reste tout de même un peu plus de dix pour cents de correspondants honnêtes qui recherchent une partenaire avec laquelle ils souhaitent s’engager durablement.