Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Réhabilitation de l’ancienne mairie (première partie)
Dans une commune, certains bâtiments sont l’image, pour ne pas dire le coeur de celle-ci. C’est là que se rythme la vie de l’ensemble des administrés et de toutes les activités qui la font vivre.
Depuis 2006, dans notre village, la mairie, actuellement appelée « ancienne mairie », est un bâtiment inerte. Il faut dire qu’il a subi les outrages du temps, car les Naïades ne l’ont pas épargné, occasionnant de gros dégâts ayant obligé la municipalité, en 2006, à quitter les lieux par mesure de sécurité.
Mais avant de vous décrire les travaux à venir concernant la réhabilitation de ce bâtiment, faisons tout d’abord un petit historique de cet édifice pour comprendre la situation.
A la fin des années 1800, la mairie est située au 13 rue de la place, dans l’immeuble situé en bas de l’escalier de l’église.
La municipalité de l’époque envisage donc la construction d’une nouvelle mairie plus spacieuse et qui disposerait de logements de fonction pour le secrétaire dudit, ou de l’instituteur, par exemple.
Sous la houlette de Paul Sibade, alors maire de la commune, un projet de construction de groupe scolaire / mairie est envisagé. Celui-ci se situerait derrière la place publique de l’époque.
Mais c’est là que les problèmes vont commencer.
En effet, c’était sans compter sur l’opposition du propriétaire, Abet Baptiste, qui n’en permet pas la réalisation.
Par esprit d’économie, ne voulant pas engager de procédure longue et coûteuse, le projet se réalisera à 100 mètres de ce point. Sauf que cet endroit est un sol gypseux présentant des avens. Ceux-ci seront comblés. Mais l’eau de la source qui coule à coté en période pluvieuse, monte dans tous les conduits formant vases communicants. Et lorsque l’eau se retire, elle entraîne le gypse dissout ce qui laisse des vides toujours plus grands.
Néanmoins, la construction sera réalisée. C’est l’entreprise Palauqui qui en aura le marché pour la somme de 51 490,26 F, l’etat accordant une subvention de 31 540 F. Un emprunt sera contracté pour la somme de 17 790,90 F, complété par un auto financement de 2 159,36 F
Mais ce qui devait arriver, arriva. Et en 1951, des travaux confortatifs durent être effectués du fait de la création de vides de plus en plus importants dont les effondrements du sous-sol entrainant des dommages au bâtiment. Pour y palier, une cour anglaise de deux mètres de largeur et quatre de profondeur s’étendant sur le coté nord fut réalisée dans la cour des écoles, permettant le captage des écoulements de la source pour les envoyer dans la fontaine des prés. Des tirants placés dans le bâtiment central et un cerclage de tout l’ensemble mis en place, n’ont pu éviter que des fissures apparaissent.