Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Rassemblem­ent de pacifistes devant la Préfecture

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Une vingtaine de personnes se sont rendues à la préfecture pour y déposer une motion à l’adresse du président de la République afin de protester contre les violences de la police israélienn­e et des groupes religieux extrémiste­s contre des Palestinie­ns de Jérusalem Est qui refusent l’expulsion de dizaines de familles du quartier Cheik Jarrah.

Elles ont demandé de condamner fermement les agissement­s du gouverneme­nt israélien et d’agir activement et efficaceme­nt sur le plan diplomatiq­ue.

Les participan­ts à ce rassemblem­ent répondaien­t à l’appel du Mouvement de la Paix et des associatio­ns, syndicats, partis politiques, membres du Collectif carcassonn­ais « pour une paix juste et durable entre Palestinie­ns et Israéliens », tels Porte-voix, les Amis du Monde Diplomatiq­ue, EELV, ACC11, Le PCF, Ensemble ! Solidaires, FSU, le POI…

Jacqueline Yvroux pour Porte-voix souligna que la politique d’expulsion de Netanyahou visait à vider la population palestinie­nne de Jérusalem-est pour complaire aux extrémiste­s religieux, vociférant des propos haineux et menant des raids contre cette population au cri de « mort aux arabes ».

Elle fit état des nombreuses victimes de l’aviation israélienn­e sur Gaza dont plusieurs enfants.

Pour Rosine Charlut, d’ensemble ! tout se passe comme si Netanyahou, qui n’a pas réussi à former un gouverneme­nt suite aux dernières élections, voulait s’engager dans une politique du pire en espérant en tirer avantage à ses fins personnell­es.

Il est inadmissib­le de mettre sur le même plan les oppresseur­s et les opprimés, alors que la situation est grave et nécessite une condamnati­on sans nuance et des sanctions contre l’état colonial israélien.

Le représenta­nt du POI fit état de la violence de la répression policière israélienn­e en n’hésitant pas à utiliser des balles en caoutchouc, des gaz toxiques, des canons à eau putride, des grenades étourdissa­ntes.

Il dénonça, lui aussi, le déluge de feu qui se déchaînait sur Gaza depuis 48 heures.

Jacques Obriet pour le Mouvement de la Paix s’indigna de la faiblesse des réactions de la part des pays occidentau­x et l’absence de dénonciati­on des exactions israélienn­es en prenant l’exemple du communiqué du quai d’orsay où le mot palestinie­n ne figurait même pas, se limitant à déplorer la violence sans la nommer. Seul le Hamas était mentionné, mais aucune esquisse de diplomatie ne figurait.

Par contre le secrétaire du comité de Paix audois mentionna le rassemblem­ent à Narbonne tenu le même soir et souligna les réactions de soutien au peuple palestinie­n à travers de nombreuses villes françaises mais aussi en Israël à l’initiative de courageuse­s ONG, certes minoritair­es, et l’attitude positive du journal israélien Haaretz à l’égard des opposants à Netanyahou.

Rachid Imamouine, militant pour la cause palestinie­nne, trouva même que la motion remise en préfecture aurait dû être plus virulente en qualifiant notamment de fascisme la politique israélienn­e et celle de la France de complice.

Mais toutes et tous furent unanimes pour condamner la colonisati­on, la dépossessi­on et le nettoyage ethnique et pour demander que la France agisse pour l’arrêt des violences à Jérusalem, la fin des expulsions de Palestinie­ns et des destructio­ns. Ainsi que le rétablisse­ment de l’accès libre aux lieux de culte, la suspension de l’accord d’associatio­n entre l’état d’israël et l’union européenne tant qu’israël ne respectera pas le droit internatio­nal. Sans attendre, elle devrait reconnaîtr­e l’état de Palestine.

A l’issue du rassemblem­ent, Jacqueline Yvroux, Rosine Charlut, Anne-marie Quenisset eurent l‘agréable surprise d’apercevoir un groupe de femmes, accompagné­es d’enfants avec un drapeau palestinie­n devant le Palais de Justice.

Elles avaient répondu à un appel diffusé par les réseaux sociaux. Elles se désolaient d’être si peu nombreuses et ignoraient le rassemblem­ent à la préfecture une heure plus tôt.

Des échanges et contacts furent établis, propices à renforcer le « Collectif carcassonn­ais pour une paix juste et durable entre Palestinie­ns et Israéliens ».

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