Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
La religion Cathare
Sur ces territoires d’occitanie, au sein d’une société marquée par une certaine prospérité économique, la bienveillance éclairée qui régnait sur le Comté de Toulouse permit l’expression d’une culture occitane sachant sans provocation prendre ses distances avec le totalitarisme catholique romain. Ainsi était né l’expression et la pratique d’une spiritualité chrétienne « ouverte », ce qui permit à la religion dite Cathare de se pratiquer librement.
La religion appelée Cathare par ceux qui la combattait, était une religion chrétienne.
La décadence des moeurs de la hiérarchie catholique, l’amalgame « religion » et « pouvoir » politique (Constantin, Clovis, Charlemagne… et les papes) avaient provoqué une perte d’influence du clergé.
Les pratiques religieuses, politiques, diplomatiques des papes et des puissants du monde avaient fait de la religion un moyen de contrainte sociale et morale. Obligeant les Croyants à croire selon les normes imposées par Rome, justifiant les injustices de la société médiévale par la volonté de Dieu. Les punitions divines pour les uns : misère et souffrance pour gagner le Ciel ; les récompenses et les plaisirs divins dès la terre pour les autres : rois, seigneurs, nobles, pape, haut clergé.
Des interprétations diverses des écrits bibliques avaient, depuis la mort de
Jésus, donné naissance à des « églises » libres en opposition ou en marge de l’église chrétienne catholique officielle. Cette liberté, n’a jamais été acceptée par Rome et a toujours été considérée comme diabolique, hérétique.
Evêques, diacres, simples croyants, sympathisants ou simplement personne respectant la croyance et la pratique des Cathares, tous ont risqué ou subi l’inquisition et le bûcher réservés par la hiérarchie catholique aux hérétiques.
De tout temps, les religions minoritaires ont souvent été martyrisées. Il en fut de même pour la religion Cathare.
Cette tâche de police, d’inquisition, fut assurée par le bras séculier de la Royauté. Mandaté par le pape, le Roi voyait là une aubaine pour agrandir le royaume, éloigner des seigneurs occitans puissants qui auraient pu représenter un danger pour la couronne de France.